Si le scrutin s’est déroulé dans le calme, quelques inquiétudes sont à signaler de part et d’autre. A Yomou par exemple, des représentants de l’opposition dans des bureaux de vote ont été chassés…
Dimanche 18 octobre, les Guinéens ont voté pour choisir le prochain président de la République. Avant même l’annonce des résultats de ce scrutin, l’opposition a commencé à dénoncer des bourrages d’urnes et des obstructions faites à la présence de ses représentants dans les bureaux de vote. Notamment en Haute Guinée, fief traditionnel du parti au pouvoir et dans le sud forestier.
Si le vote s’est déroulé dans le calme, il est à signaler quelques inquiétudes de part et d’autre. C’est le cas à Yomou, dans l’extrême sud du pays. Là-bas, explique RFI, des représentants de l’opposition dans des bureaux de vote ont été chassés. Et un responsable local de l’alliance qui soutient l’opposant Celou Dalein Diallo a été arrêté et jeté en prison. Ce responsable de l’opposition se serait opposé au bourrage d’urnes organisé par des inconnus, apprend-on.
Vote de mineurs dans certaines localités
À Kissidougou, la même scène a été vécue : expulsion de délégués de partis politiques et vote de mineurs dans les localités de Massadou et Bendou. Dans le nord-est, précisément à Siguiri, un responsable du principal parti d’opposition, l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée), a été arrêté sans motif. Un de ses camarades a été passé à tabac par un des partisans du RPG (Rassemblement du peuple de Guinée).
Dans l’intérieur du pays, le pouvoir et l’opposition s’accusent réciproquement de violences. Mais aussi d’intimidations en vers leurs délégués dans les fiefs de ses adversaires. Le président Alpha Condé et son principal adversaire, Celou Dalein Diallo, ont appelé au calme après avoir voté.
Quoi qu’il en soit, le président de la Commission électorale de la préfecture salue le bon déroulement du vote. Même chose pour Alpha Diallo, le président de l’association des blogueurs de Guinée.
« Un premier bilan globalement positif, si l’on se fie aux éléments que nous avons. […] La phase la plus critique de toute façon, c’est la seconde phase, malheureusement sur laquelle et les observateurs nationaux et internationaux ont peu de moyens, au niveau du dépouillement et de la centralisation des voix. Dans certains endroits, on a des observateurs nationaux surtout qui sont expulsés des salles de dépouillement », a-t-il déclaré.