La Banque mondiale s’est penchée sur les dettes publiques africaines et sur leurs créanciers. Le rapport a été publié le 12 octobre dernier.
« En 2019, la dette extérieure totale des pays éligibles à l’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD), soit les pays les plus pauvres du monde a augmenté de 9,5% par rapport à l’année précédente, pour atteindre un montant record de 744 milliiards de dollars en 2019 », développe l’institution multilatérale, présidée par l’Américain David Malpass.
Alerte sur le Cameroun, le Sénégal et la Côte d’Ivoire
Cette étude met en lumière la montée en puissance du privé dans la composition de la dette des pays éligibles à l’ISSD. Exit des créanciers multilatéraux comme le FMI, la Banque mondiale ou encore la Banque africaine de développement, avec un encours total de 243 milliards de dollars à la fin de l’année 2019, il existe des pays d’Afrique comme le Cameroun, Congo, Sénégal, Côte d’Ivoire qui excellent dans le domaine. Selon l’étude, en 2019, le rythme d’accumulation de la dette de ces pays était près de deux fois supérieures à celui des autres pays à faible et moyens revenus.
Urgence signalée
Selon la Banque mondiale, il y a « urgence pour les créanciers et les emprunteurs à collaborer afin d’éviter le risque croissant de crises de la dette souveraine provoquées par la pandémie de Covid-19 ». Ces pays font partie des huit qui devraient payer une grande partie des ardoises sauf moratoire ou renégociation. Cela illustre l’ampleur qu’à pris cette dette privée pour des pays comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire.