A moins de deux semaines du scrutin, les policiers patrouillent les rues. Prêts à riposter en cas de heurts.
La ville de Gagnoa, village de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo regorge 200 000 habitants. Depuis qu’elle a connu des heurts au cœur de l’été après qu’Alassane Ouattara a annoncé son intention de se présenter pour un troisième mandat les véhicules de police y stationnent en permanence.
Les forces de maintien de l’ordre y seront jusqu’à la tenue de l’élection présidentielle le 31 octobre prochain. Pour l’heure, le calme est revenu mais les tensions restent vives. La grande place Laurent Gbagbo de Gagnoa est bien calme. La plupart des maquis sont fermés. Il faut plutôt s’enfoncer dans les allées du quartier soleil pour retrouver les partisans de Laurent Gbagbo.
Appel au retour de Laurent Gbagbo
Dans les couloirs, il est inévitablement question du retour de l’enfant du pays « j’ai bien envie de marrer. Est-ce-qu’on veut que Gbagbo vienne ? La question ne se pose pas. Nous le souhaitons vivement de nuit comme de jour.
Que le Woundi comme on l’appelait revienne très vite en Côte d’Ivoire, nous l’attendons. Gbagbo égale la paix. Il vient vous n’allez même pas vous inquiéter, si on dit Gbagbo est à Gagnoa, vous n’allez même pas vous inquiéter, c’est la liesse populaire».
Manifestations après la candidature de Ouattara
Cinq personnes sont mortes et plus de 100 blessés en Côte d’Ivoire après trois jours de violences à l’annonce de la candidature controversée à un troisième mandat du président Alassane Ouattara. Des personnes ont été tuées dans les violences à Daoukro (centre), Bonoua (Sud) et à Gagnoa (Ouest).
Elles ont engendré « de nombreux dérapages qui ont causé cinq morts et 104 blessés » avait annoncé un communiqué du ministre ivoirien de la sécurité et de la protection civile. Et 68 personnes ont été interpellées pour troubles à l’ordre public, incitation à la révolte, violence sur les forces de l’ordre et destruction de biens d’autrui ».