Les enseignants membres du Syndicat des enseignants du Congo (Syeco) et ceux affiliés au Syndicat national des enseignants catholiques (Synetat) entament ce jour un mouvement d’humeur.
Une pression hebdomadaire pour exiger du gouvernement l’amélioration des conditions de travail.
Les enseignants des écoles primaire, secondaire et technique (EPST) décrètent un mouvement de grève après une rentrée scolaire la semaine dernière marquée par des tensions sociales. Désormais chaque lundi et mardi se caractérisera par un sit-in dans l’enceinte du ministère de l’Enseignement primaire, secondaire, et technique.
L’annulation des arrêtés comme revendications
Les enseignants membres du Syndicat des enseignants du Congo (Syeco) et ceux affiliés au Syndicat national des enseignants catholiques (Synetat) attendent du gouvernement l’amélioration des conditions de travail, mais aussi le paiement de milliers d’enseignants supplémentaires.
Ils attendaient un geste du gouvernement après la rencontre avec le chef de l’Etat auprès de qu’ils avaient présenté trois principales revendications : le respect du protocole d’accord de Bibwa signé le 18 décembre 2020, la paie de vrais enseignants « nouvelles unités » et le paiement du 2e et 3e palier des « enseignants payés ».
Les enseignants exigent l’annulation de tous les arrêtés et toutes les commissions d’affectation signés par Willys Bakonga, ministre d’Etat, ministre de l’EPST qu’ils considèrent comme non-conforme aux normes établies des effectifs autorisés. Selon le Syndicat des enseignants du Congo non seulement l’Etat ne respecte pas le barème de paie convenu l’an dernier, et beaucoup d’enseignants ne sont toujours pas immatriculés.
Même si pour la première fois sur décision du gouvernement, 50 000 enseignants devraient toucher leur premier salaire dès la fin de ce mois le problème n’est pas résolu. Le syndicat demande qu’ils soient greffés des milliers d’autres enseignants du secondaire après un contrôle physique car tous les syndicats soupçonnent l’existence des milliers de fictifs sur les listes de paie.
Le gouvernement contre la mauvaise foi des enseignants
Didier Budimbu vice-ministre de l’EPST s’étonne, car selon lui des discussions formelles avec des syndicalistes ont été engagées depuis quelques jours.
« C’est un coup en bas de la ceinture parce que quand on discute on ne fait pas la guerre. Nous avons mis des mesures pour accompagner ceux qui ne sont pas encore payés au niveau du secondaire. Déjà les frais de scolarité que les élèves ont payés vont servir. Ils entreront dans les frais de fonctionnement pour pouvoir leur donner l’argent du transport qu’il faut ».
Les charges éducatives s’accumulent pour l’Etat mais les ressources sont maigres. Le gouvernement espère accéder à un financement de quelques deux cents millions de la Banque mondiale d’ici la fin de l’année.