Plus de 100.000 personnes en Ouganda et en Tanzanie ont été blessées par les violations des droits de l’homme liées aux opérations pétrolières de Total en Ouganda, ont indiqué deux groupes de militants français dans un rapport publié mardi.
Les Amis de la Terre et un second groupe appelé Survie demandent une ordonnance de la cour exigeant de Total qu’il révèle la manière dont il traite les effets négatifs de ses activités, en invoquant une obligation de le faire en vertu du droit français.
Total a rejeté les allégations de violation des droits de l’homme dans une déclaration, affirmant que son projet avait été conçu dans le but de minimiser autant que possible l’impact sur les résidents de la région.
Il a déclaré que personne n’avait dû quitter son terrain sans une compensation appropriée, et qu’il cherchait à introduire un système de paiements provisoires après que la pandémie de coronavirus ait causé des retards dans le projet.
Les groupes de campagne, ainsi que les militants ougandais, ont allégué que Total avait intimidé et n’avait pas indemnisé correctement les propriétaires terriens locaux touchés par les travaux de son projet de Tilenga en Ouganda, et ont déclaré que les garanties environnementales étaient insuffisantes.
Ils ont ajouté dans leur dernier rapport que la situation perturbait également l’accès à l’éducation et aux soins de santé dans certains cas.
Un tribunal français avait précédemment jugé qu’il n’était pas de son ressort de juger l’affaire. Les militants ont fait appel de cette décision, et un autre jugement est attendu la semaine prochaine.
Avec Reuters