Placé sous la direction du Colonel Assimi Goïta, Le Comité national pour le salut du peuple est toujours en fonction. Et ce malgré la mise en place d’une partie des organes de la transition.
Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a été mise en place le 19 août 2020, après l’arrestation et la démission forcée du président Ibrahim Boubacar Keïta. Placé sous la direction du Colonel Assimi Goïta, le CNSP a conduit les négociations qui ont mené, le 25 septembre, à la désignation d’un président de la transition : le général à la retraite Bah N’Daw de celle du Premier ministre, l’ancien diplomate Moctar Ouane qui a d’ailleurs déjà formé son gouvernement.
Malgré la mise en place d’une partie des organes de la transition, le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) continue d’exister. Pourtant, cette dissolution avait été réclamée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
D’après une source diplomatique, les Nation-unies, qui dans un premier temps, n’avaient pas demandé la dissolution du CNSP, sont désormais favorables à cette idée.
Le CNSP dissout après la mise en place du parlement de transition
Le sociologue Mahamadou Diouara est le rapporteur du comité scientifique qui a compilé les résultats des consultations dans la charte de transition. Selon lui, le CNSP sera dissout après la mise en place du parlement de transition. Ce qu’il explique sur les ondes de la DW ce lundi 19 octobre.
Dans la matinée du 19 août, au lendemain de l’arrestation du président de la République et du Premier ministre, les putschistes annoncent la création du CNSP. Un organisme chargé de la transition, et la tenue de nouvelles élections présidentielle et législatives « dans un temps raisonnable ».
Quelques jours après, l’acte fondamental adopté par le CNSP fait de Goïta le chef de l’État du Mali. Le 28 août, Cheick Oumar Traoré est nommé conseiller spécial du président du CNSP, chargé de l’information et de la communication. Alors que Youssouf Coulibaly est chargé des affaires juridiques.
Quant au général Souleymane Doucouré, il est nommé secrétaire général du ministère de la Défense et Oumar Diarra devient chef d’état-major de l’armée malienne. Pour finir, le colonel Jean Dao devient chef d’état-major de la Garde national.