Le Front commun pour le Congo (FCC), famille politique de l’ex-président Kabila, pourtant associé au Cach du président Tshisekedi, a décidé de boycotter la cérémonie prévue au palais du peuple.
A l’occasion du bras de fer à la Cour constitutionnelle entre les présidents du parlement et le président de la République, mardi, la famille politique de l’ex-président Joseph Kabila a réuni ses membres pour leur demander de ne pas participer à la cérémonie de prestation de serment des juges de la Cour constitutionnelle.
Etaient présents Néhémie Mwilanya Wilondja, coordonnateur du FCC, Emmanuel Ramazani Shadary, candidat de l’ancien chef de l’Etat à la présidentielle de 2018 et Azarias Ruberwa, le ministre de la Décentralisation.
Quintessence des échanges
Selon Jeune Afrique, Néhémie Mwilanya a détaillé aux quelque 200 députés présents les « irrégularités » contenues selon lui dans les ordonnances que Félix Tshisekedi a signées le 17 juillet, portant nomination des nouveaux juges de la Cour constitutionnelle.
« Nous devons gagner davantage en cohésion », a-t-il martelé, dénonçant ce qu’il considère comme une « dérive dictatoriale » du président.
Le FCC contre la suprématie de Tshisekedi
Par la suite, Emmanuel Ramazani Shadary, par ailleurs secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), la formation de Kabila, a insisté sur l’importance de mobiliser la population autour du « respect de la constitution ».
Il a demandé à la population « de se tenir prête » pour manifester. Du côté du parlement, Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée nationale est revenue sur la rencontre avec le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi : « nous avons reçu le directeur de cabinet et lui avons fait part de notre étonnement concernant la tenue de la cérémonie. Notre lettre est restée courtoise, on ne veut pas d’affrontements, ni de crise, mais on veut rester maître de ce qui se passe dans notre institution ».
Vers une dissolution de l’Assemblée nationale ?
Alexis Thambwe Mwamba dans son intervention a rassuré les députés sur l’éventualité d’une dissolution de l’Assemblée nationale, brandie par Félix Tshisekedi. Pour le faire, il faut activer l’article 140 de la Constitution, a-t-il déclaré. Non sans poser la condition d’une crise persistante entre le gouvernement et l’Assemblée nationale ».