Depuis le décès de Martin Belinga Eboutou, en 2019 et l’arrestation de Mebe Ngo’o, la région dont est originaire le président de la République cherche ses repères.
Les élections régionales approchent à grands pas. Et le Sud, région d’origine du président de la République cherche un représentant digne d’intérêt. Le casting s’annonce difficile depuis le décès en 2010 de Ferdinand Léopold Oyono et Martin Belinga Eboutou en 2019 ou encore l’emprisonnement de l’ex ministre de la Défense Edgard Alain Mebe Ngo’o.
Mais des têtes comme Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur et secrétaire national à la communication du RDPC sont cités. Il a l’oreille de Paul Biya et se lace déjà en véritable leader dans la région du Sud. Ce dernier veut placer ses hommes, au même titre que Edouard Akame Mfoumou, ex secrétaire général de la présidence et ex-ministre de l’Economie et des Finances qui veut aussi asseoir ses réseaux.
Bataille de positionnement
Comme Jacques Fame Ndongo, Edouard Akame Mfoumou actionne ses réseaux. Il est à la recherche d’un poste à Yaoundé, ministre d’Etat, secrétaire général du RDPC ou de la présidence, apprend-on.
Il compte sur Samuel Minko, ancien directeur général de Cameroon Airlines (candidat dans l’Océan, autour de son fief de Kribi) ou sur l’ex-ministre de l’Administration territoriale Samson Ename Ename (dans le Dja-et-Lobo). Jacques Fame Ndongo, lui veut placer Eric Gervais Ndo, ancien maire de la commune numéro deux d’Ebolowa et tête de liste dans la Mvila (département d’origine de Jacques Fame Ndongo).
Celui-ci espère se faire une place dans la prochaine instance régionale tout comme Emmanuel Mve Elemva, ex-capitaine de l’équipe nationale de football. Celui-ci est membre du comité central du RDPC et de sa délégation pour la région du Sud, aux côtés de Fame Ndongo et Edouard Akame Mfoumou.
Elections Cameroon au four et au moulin
Une session du Conseil électoral s’est tenue à Yaoundé le 20 octobre 2020. Ces travaux ont été présidés par le Président du Conseil Electoral, Enow Abrams Egbe. Ces travaux avaient «un lien direct avec les décisions des Tribunaux administratifs».
En effet, deux décisions ont été prises pendant ces travaux. «La première repose sur la réhabilitation ou la correction des listes de candidats. Ainsi, neuf listes représentant les deux catégories de collèges ont été réhabilitées ou corrigées par le Conseil électoral… La deuxième résolution du Conseil électoral porte disqualification de la liste des candidats de l’Union des mouvements socialistes pour la catégorie des délégués départementaux. Sur décision du Tribunal administratif de l’Ouest, cette formation politique qui était en lice dans la circonscription électorale de la Menoua, a été disqualifiée pour l’élection du 6 décembre prochain», a-t-on précisé.
Enow Abrams Egbe affirme qu’après la publication des listes des candidats, le commandement traditionnel sera sensibilisé et formé: «nous allons les préparer davantage. Nous voulons assurer une participation réussie de ces acteurs au processus».