Après un « mardi sanglant », de nouvelles barricades ont été érigées dans les rues. Des banques et un péage ont aussi été incendiés dans les quartiers d’affaires.
Ce mercredi, a connu de nouvelles manifestations dans la ville de Lagos. On rapporte des pillages et des incendies dans plusieurs quartiers, où de nombreuses rues sont bloquées par des barrages de fortune dressés par des bandes en colère.
Des banques et un péage ont aussi été incendiés dans les quartiers d’affaires, à proximité du lieu où les forces de sécurité sont intervenus mardi soir pour disperser, à balles réelles, les manifestants postés depuis une semaine.
Destruction des bus
Plusieurs bus ont également été incendiés mercredi dans une gare routière au nord de la ville, les locaux d’une télévision locale sont partis en fumée et des hommes ont pris pour cible le palais d’un chef traditionnel de Lagos, au cœur de la ville.
On rapporte aussi des tirs sporadiques de la police dans d’autres quartiers de la mégalopole, a priori pour faire respecter le couvre-feu en vigueur depuis mardi.
Cinq États sous couvre-feu
Mais il n’y a pas qu’à Lagos que la situation est volatile. Désormais, ce sont cinq États nigérians sur les 36 que comptent le pays qui sont sous couvre-feu. Ce qui n’a d’ailleurs pas empêché certains manifestants de sortir à nouveau dans la rue ce mercredi, notamment dans l’État d’Edo, où le couvre-feu a été étendu pour une durée indéfinie.
La situation est en effet extrêmement tendue depuis lundi dans cet État, où près de 2 000 détenus ont été libérés par des bandes de casseurs, selon les autorités.