La localité située à l’Ouest d’Abidjan est le théâtre des violences qui ont fait au moins sept morts et des dizaines de blessés depuis mardi.
Dabou, à l’Ouest d’Abidjan grogne à une semaine de la présidentielle. Depuis mardi 20 octobre des groupes de jeunes s’affrontent à l’arme blanche et le bilan fait état de plusieurs blessés enregistrés au centre hospitalier.
C’est l’un des épisodes les plus meurtriers depuis le début de la contestation contre la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat.
Bilan des affrontements
Dans la matinée de ce mercredi 21 octobre 2020, un calme précaire a régné dans la ville, mais la tension reste toujours vive malgré la présence des renforts d’éléments des forces de sécurité. De sources policières de ce jeudi 22 octobre ces affrontements ont fait 8 morts. Le quartier Wrod-extension a été la cible à l’arme à feu orchestrée par des jeunes venus de Débrimou (Dabou).
Réponse à la désobéissance civile
Des tirs sporadiques sont entendus, les commerces et autres activités sont à l’arrêt, selon plusieurs témoignages.
« Des jeunes de la localité, répondant à l’appel de l’opposition relatif à la désobéissance civile, avaient érigé des barricades sur les principaux axes de la ville. Les protestataires ont été sommés de lever leurs barricades par un autre groupe de jeunes », explique un habitant.
C’est cette situation qui, selon lui, serait à l’origine des affrontements sanglants enregistrés dans la ville. Pour l’heure aucune source officielle ne se prononce sur la situation, mais les images circulant sur les réseaux sociaux montrent l’ampleur des affrontements.
Selon plusieurs témoins contactés sur place, un calme précaire règne dans la ville, mais la situation reste tendue aux abords des villages.