Dans un communiqué, le gouvernement condamne une « stratégie du chaos orchestrée pour remettre en cause le scrutin du 18 octobre ».
En Guinée, des affrontements ont opposé policiers et émeutiers mercredi 21 octobre. Bilan : neuf morts sont à déplorer dans le pays depuis lundi, dont six par balle et un policier lynché à mort, ainsi que de nombreux blessés et dégâts matériels.
Ce bilan, donné par le gouvernement, pourrait s’alourdir. L’opposant Cellou Dalein Diallo parle de 16 décès dont une dizaine dans la même seule journée de mercredi.
Barricades en feu, jets de pierre, etc.
Ce sont les mêmes scènes au quotidien depuis le début des manifestations : des dizaines et des dizaines de jeunes sortent des quartiers pour envahir la route. Barricades en feu, jets de pierre. La confrontation avec les forces de l’ordre qui répliquent avec des pierres, des frondes et des gaz lacrymogènes, est tendue.
L’affrontement se déroule au quartier de Wanidara une banlieue de Conakry. Il s’est reproduit toute la journée sur la route Le Prince qui traverse des zones réputées favorables à l’opposition. Depuis le matin, une épaisse fumée noire assombrit le ciel de ces quartiers. Les habitants, cachés chez eux, vivent au rythme des coups de feu. Le siège de la Croix-Rouge guinéenne est saccagé et l’accès au centre-ville est fortement limité.
Les heurts se généralisés
Des scènes de violences ont été également observées à Coyah et Dubreka en Basse-Côte. Pareil dans presque toutes les villes de Moyenne-Guinée où des édifices publiques ont été saccagés selon le gouvernement.
Le chef de l’État Alpha Condé appelle à l’apaisement. Il promet de tourner cette triste page s’il est réélu à la tête du pays. « Si la victoire me revient, je reste ouvert au dialogue et disponible à travailler avec tous les Guinéens », promet-il.
En réponse à ces heurts, le gouvernement condamne une « stratégie du chaos orchestrée pour remettre en cause le scrutin du 18 octobre ».