La majorité des Rwandais étaient contre cette augmentation car les conséquences économiques de la Covid-19 sont encore visibles dans les ménagers.
Sous la pression de la rue, le gouvernement rwandais a suspendu, mercredi, une hausse des prix des transports. Cette augmentation des prix avait provoqué une vague de protestations de la population sur Twitter. D’autant que les conséquences économiques de la crise du coronavirus sont encore perceptibles dans les ménagers.
C’est sous le hashtag #RURA4transportfairness, que les Rwandais se sont opposés à cette initiative. Ils ont, premièrement, interpellé l’autorité de régulation des transports (RURA). Deuxièmement, le Parlement et enfin le président.
Une forte mobilisation
La poétesse Inès Giramata et la chanteuse Clarisse Karasira, ont hâtivement rejoint le mouvement. Ensuite Frank Habineza, l’un des rares députés d’opposition, a appelé à la radio à la démission des dirigeants de RURA s’ils ne baissaient pas les prix.
« Il faut comprendre que pour la majorité des Rwandais, il est difficile de dépenser même 10 centimes d’euros de plus. Une décision qui entre en contradiction avec les réalités des plus vulnérables est une décision dangereuse », twittait Inès Giramata.
Dos au mur, les autorités ont finalement annoncé la suspension des nouveaux tarifs, en attendant la reprise de l’économie. Pour le moment, le gouvernement devrait subventionner les transporteurs afin de compenser leurs pertes.
Les explications de la RURA
La hausse des prix des transports était consécutive à la réduction du nombre des passagers dans les véhicules, en vue de respecter la mesure de distanciation sociale. Selon Patrick Nyirishema, le directeur général de RURA, le nombre de passagers à bord de ces catégories de véhicules a été limité à la moitié du nombre de places prévues. Ce qui oblige les opérateurs à revoir à la hausse le prix de transport, en vue de compasser les places vides.
« Pour respecter la distanciation sociale, le siège qui doit rester inoccupé doit être mis en évidence en le marquant différemment des autres», avait-il ajouté.