Les propositions du gouvernement n’ont pas trouvé l’approbation des deux candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’guessan.
La Côte d’Ivoire s’enlise dans une crise préélectorale, à quelques jours de la présidentielle. Pour sortir de cette spirale de violence, le gouvernement ivoirien a invité mercredi, l’opposition à une rencontre à la primature. Mais aucun des principaux partis politique du pays (PDCI, le FPI ou EDS) n’était présent.
Pourtant, relaie RFI, le gouvernement a proposé d’ajouter un siège pour l’opposition à la CEI. Aussi, de donner la vice-présidence de la commission centrale au PDCI et de recomposer les commissions locales. Autre geste d’apaisement du gouvernement, la possibilité d’une rencontre Ouattara-Bédié est évoquée.
L’opposition rejette en bloc
En tout cas, le communiqué parle de la « disponibilité du chef de l’État ». Enfin le gouvernement appelle l’opposition à « lever sans délai le mot d’ordre de désobéissance civile ».
Un geste qui n’a pas trouvé l’approbation des deux candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’guessan. Ce dernier assure n’avoir jamais parlé d’un siège supplémentaire ou d’une vice-présidence de la CEI lors de sa rencontre avec la Cédéao le 18 octobre.
Il rappelle sa liste de revendications : retrait de la candidature Ouattara, réformes de la CEI et du Conseil constitutionnel, audit de la liste électorale. Il évoque aussi le retour des exilés et libération des prisonniers politiques…
« Les candidats Henri Konan Bédié et Affi N’Guessan demandent à la Cédéao de continuer son rôle de médiation et de facilitation dans le conflit ivoirien », déclare Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif du PDCI.
Le rôle de la Cédéao
L’opposition réitère également qu’elle ne participera à aucune rencontre convoquée par un membre du gouvernement ivoirien. Elle n’acceptera de négocier qu’en présence de la Cédéao. La présence mercredi de Francis Behanzin, le commissaire Paix et sécurité de l’organisation ouest-africaine n’était pas une garantie suffisante, selon le secrétaire exécutif du PDCI, Maurice Guikahué.
En outre, l’opposition reconnaît qu’une éventuelle rencontre Bédié-Ouattara a été évoquée lors de ses entretiens avec la Cédéao. Un face à face auquel le chef de l’Etat semble disposé et pour lequel il a marqué sa disponibilité.
Même cette CEDEAO, n’est-ce pas elle qui avait porté OUATTARA au pouvoir par tous les moyens? Vous pensez que c’est maintenant qu’elle va le lâcher?