Les deux personnalités se disputent des « voix » à la Cour constitutionnelle. L’ex-président Joseph Kabila est pressenti à la présidentielle prévue en 2023.
L’actuel président congolais Félix Tshisekedi et Joseph Kabila s’affrontent techniquement. Le 21 octobre, la prestation de serment des nouveaux juges de la Cour constitutionnelle a replongé la coalition au pouvoir dans l’incertitude.
Le parlement, militants, du Front commun pour le Congo a boycotté la cérémonie estimant avoir été écarté lors du dernier conseil des ministres. La question du vote du budget pour l’année 2021divise également les deux personnalités. Pourtant les deux camps ont toujours martelé que l’heure du divorce n’avait pas sonné. « Nous n’allons pas faire une rupture de la coalition » rassurait Tshisekedi en juillet à Brazzaville.
Confiance fragile
En date du 2 juillet, dans la résidence présidentielle de la N’sele, Félix Tshisekedi et Joseph Kabila sortent de trois heures d’entretien. Une rencontre dont l’organisation a pris plusieurs jours. Une ambiance délétère s’installe après la nomination par l’Assemblée nationale de Ronsard Malondapour présider la Ceni. Celui-là qui avait été désigné par les chefs des confessions religieuses est au cœur d’une controverse.
« Nous avions trouvé une issue consensuelle à ce problème, mais tout a été remis en cause à peine sortis de la salle ». Le cas de Ronsard Malonda a donc été renvoyé à la pile des dossiers sur lesquels les négociateurs de Tshisekedi et Kabila doivent se (re) pencher.
Crise à la Cour constitutionnelle
Pour taire les querelles, les chefs d’Etat ont tenté une nouvelle solution en inaugurant une commission, réduite à quatre membres pour chaque camp, contre six dans la précédente structure. « A certains moments, on ne s’entendait plus parler dans ces réunions. Ils n’ont pas eu le choix, ils ont dû faire le tri » raconte un proche de Tshisekedi.
L’épineux problème est celui de la nomination dans la magistrature. Vent debout contre les ordonnances du 17 juillet, le camp Kabila accuse son partenaire d’avoir violé la Constitution.