Des émissaires de la Cedeao, des Nations-Unies et l’UA devraient séjourner à Conakry à partir de ce dimanche. Ils arrivent au lendemain de la proclamation par la Céni, d’Alpha Condé, vainqueur de l’élection présidentielle dès le 1er tour avec 59,51%.
De violents affrontements ont éclaté samedi entre le gouvernement et l’opposition en Guinée, après que la Céni a proclamé Alpha Condé vainqueur de l’élection présidentielle dès le premier tour avec 59,51% des voix.
Trois personnes tuées, ce qui porte à dix-huit morts le bilan des violences post-électorales depuis le scrutin du 18 octobre. Afin d’éviter l’hécatombe, une mission devrait séjourner à Conakry dès ce dimanche, jusqu’à mardi 27 octobre prochain.
Mission mixte Cedeao, ONU, UA
Selon des indiscrétions, la mission est attendue entre ce dimanche et mardi 27 à Conakry. Elle serait composée du président de la Commission de la Cédéao Jean-Claude Kassi Brou, de Mohamed Ibn Chambas pour les Nations unies, des commissaires aux affaires politiques de l’Union africaine, Cessouma Minata Samate, et de la Cédéao, le général Francis Behanzin.
En deux jours, elle aura pour mission d’apaiser les tensions entre le pouvoir en place et l’opposition. Le principal opposant Cellou Dalein Diallo, crédité de 33,50% des voix par la Céni, ne reconnait pas les résultats de l’élection qu’il estime avoir remportée. Il dénonce l’« Indifférence coupable » de la part de la communauté internationale. « La répression sauvage en Guinée n’a jamais été condamnée » affirme-t-il.
Pilule amère
L’UFDG compte donc déposer un recours auprès de la Cour constitutionnelle en présentant les copies des procès-verbaux en sa possession, mais sans se faire trop d’illusion, dit son leader. Celui-ci en appelle donc à la rue, soutenu par le FNDC qui appelle à de nouvelles manifestations ce lundi.
Rappelons que le 19 octobre dernier, Cellou Dalein Diallo s’est autoproclamé vainqueur de la Présidentielle alors même que la Céni n’avait pas livré sa copie.