Félicien Kabuga, suspect du génocide rwandais, était en détention à La Haye lundi après son transfert de France suite à une décision de justice des Nations Unies.
Kabuga, qui a été en fuite pendant 22 ans jusqu’à son arrestation en France en mai, sera bientôt traduit devant un juge, a déclaré le tribunal des Nations unies dans un communiqué.
La semaine dernière, un juge de l’ONU a ordonné son transfert aux Pays-Bas, plutôt que dans une unité de détention de l’ONU en Tanzanie, pour des raisons de santé dans le contexte de la pandémie de coronavirus.
Kabuga, 84 ans, devrait passer au moins plusieurs mois à La Haye et pourrait alors encore être jugé en Tanzanie.
Les procureurs de l’ONU accusent l’ancien magnat du thé et du café d’avoir financé et importé des machettes pour les milices ethniques hutues qui ont tué des centaines de milliers de Tutsis et de Hutus modérés au Rwanda pendant une période de 100 jours en 1994.
Kabuga fait face à des allégations de génocide, de complicité de génocide et de crimes contre l’humanité. Il a rejeté les accusations portées contre lui comme « mensonges » lors des audiences d’extradition françaises.