Kampala accuse les Sud-Soudanais d’être entrés en Ouganda et d’avoir harcelé la population locale à propos d’une moto.
Le 29 octobre, vers 13h, une unité ougandaise lourdement armée a franchi la frontière illégalement au niveau de Pogee, dans le sud-est du pays. D’après RFI, qui cite un porte-parole de l’armée, un militaire sud-soudanais serait allé voir ce qu’il se passait. Il aurait essuyé des tirs avant d’être capturé par l’Uganda People’s Defence Force (UPDF).
« Nos hommes sont alors partis en renfort et ils sont tombés dans une embuscade. Après avoir battu en retraite, nos forces ont repris le contrôle de la zone », a indiqué le major-général Lul Ruai Koang, le porte-parole de l’armée sud-soudanaise.
Du côté ougandais, la version des faits est totalement différente. Kampala accuse les Sud-Soudanais d’être entrés en Ouganda et d’avoir harcelé la population locale à propos d’une moto.
« La population nous a appelés et quand nos soldats sont arrivés, les autres ont tout de suite tiré », a expliqué Flavia Byekwaso, porte-parole des UPDF. Reconnaissant dans la foulée qu’aucune perte côté ougandais, tout en évoquant un possible malentendu.
Un dialogue en cours entre Juba et Kampala
Un dialogue est en cours entre Juba et Kampala, notamment pour récupérer le prisonnier et les dépouilles. En effet, les UPDF auraient emmené les corps des militaires sud-soudanais dans leurs casernes de Gulu, une localité située à une centaine de kilomètres de la frontière.
Selon le major-général Lul Ruai Koang, les Ougandais devaient rendre les corps ce vendredi matin. Il a estimé que les relations restaient cordiales entre les deux voisins Mais qu’il fallait démarquer précisément la frontière pour éviter d’autres incidents.
Ce n’est pas la première fois qu’un conflit éclate entre les deux pays voisins. En 2012, huit Ougandais avaient a été arrêtés par les autorités du Sud-Soudan. Ils étaient accusés d’avoir franchi illégalement la frontière.
A la veille, deux personnes de la même famille, parties abattre un arbre après obtention d’une permission des autorités ougandaises, avaient été arrêtées. Un chef de la paroisse de la zone a également été arrêté jeudi par la police soudanaise.