L’élection présidentielle centrafricaine est prévue pour le 27 décembre 2020. Des élections législatives ont lieu en même temps que le premier tour de la présidentielle
Dimanche 1er novembre, le président Touadera, Annicet Georges Dologuélé, Martin Ziguele et d’autres encore ont déposé leurs candidatures pour les élections présidentielle et législatives du 27 décembre.
Dès leurs départs du bureau, des agents de l’Autorité nationale des élections (ANE) ont épluché leurs dossiers pièce par pièce : « Parce que je suis tellement déterminé, je suis tellement content, je suis tellement engagé qu’il faut le faire pour montrer aux yeux du monde que nous ne sommes pas les dindons de la farce, et nous ne sommes pas les damnés de la terre. Et que nous pouvons faire quelque chose de positif », a déclaré Mathurin Dimbele Nakoué, député de la majorité, au micro de RFI.
Le processus électoral
L’homme politique a tenu à venir lui-même dès ce dimanche matin : « C’est ce qui s’est passé ce matin, j’ai été très ému. Très ému en voyant tous les Centrafricains candidats à la présidentielle et candidats aux législatives, parce qu’on n’y croyait pas. Il y avait tellement de prises de positions divergentes », a-t-il ajouté.
L’affluence est importante en ce premier jour. Tous semblent déterminés. « Ce qui est certain, c’est qu’il faut qu’on arrive à aller jusqu’au bout du processus parce que nous tenons à ce que la démocratie s’installe effectivement dans notre pays. A partir de ce moment-là, on essaie dans tous les cas d’une manière ou d’une autre d’aider à ce que le processus aboutisse. », explique Ernest Mizedio député de l’opposition.
En septembre dernier, le Mouvement cœurs unis (MCU) de la majorité présidentielle, opposition et société civile sont tous d’accord sur un point : « l’impossibilité » d’organiser dans les délais les élections présidentielle et législatives du 27 décembre.
La classe politique centrafricaine est également d’accord sur la nécessité de mettre en place un glissement électoral. Et pour cause, des retards constatés dans l’enregistrement des électeurs. Les diplomates approuvent cette avancée qui permettrait de préserver la stabilité du pays.