Un proche conseiller du président sortant estime que le milliardaire a pris une mauvaise décision stratégique et politique en déclarant vouloir saisir la Cour suprême.
Chris Christie, un proche conseiller du président américain sortant Donald Trump, n’est pas content. Il estime que le milliardaire a utilisé « une mauvaise décision stratégique et politique » en déclarant vouloir saisir la Cour suprême, a-t-il déclaré à la chaîne ABC News.
Pour cet ancien gouverneur du New Jersey, le président n’avait aucune raison de se plaindre. « Tous les votes qui sont arrivés doivent pouvoir être comptés. »
En effet, Donald Trump a formellement revendiqué la victoire avant la publication des résultats : « On est en tête. (…) Franchement, nous avons gagné ces élections. Tout d’un coup, on nous explique que l’élection est reportée, […] C’est de la fraude contre notre nation », a déclaré le président sortant.
Les votes par correspondance
Dans l’Etat de Pennsylvanie, le tribunal a décrété que tous les votes par correspondance qui arrivaient jusqu’à trois jours après les élections, pouvaient encore être comptabilisés. Ce qui n’est pas du goût des républicains.
« On peut en discuter, mais plus tard. Ce soir, ce n’était pas le moment de soulever ce point. Il faut laisser la procédure se poursuivre avant de prétendre que des erreurs ont été commises. En le clamant prématurément, il a affaibli sa crédibilité pour signaler une éventuelle faute plus tard. », a affirmé Chris Christie.
Selon Nate Silver, le statisticien fondateur d’un site spécialisé dans l’analyse de sondages et de data, près de 158 millions d’électeurs devraient s’être prononcés cette année. Ce qui est un record puisque « seulement » 137 millions étaient allés aux urnes en 2016. Cela représenterait près de 66% de la population américaine éligible au vote. Soit le plus haut taux de participation depuis 1900.
Toujours selon cette source, d’ici la fin de la nuit, sept Etats devraient dépasser le nombre de votants qu’en 2016. Ils ont déjà atteint plus de 90% de la participation d’il y a quatre ans seulement avec le vote par correspondance et le vote anticipé. A cause de la pandémie du coronavirus, plus de 100 millions d’Américains avaient voté avant mardi 3 novembre, soit plus de deux fois plus qu’en 2016.