Le président Mamadou Koné au siège de l’institution dit n’avoir relevé aucune irrégularité grave sur les bureaux qui ont été pris en compte.
Sans surprise, le Conseil constitutionnel a validé, lundi 9 novembre 2020, la réélection du président sortant Alassane Ouattara, 78 ans, pour un troisième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire. C’est une déclaration de son président Mamadou Koné au siège de l’institution à Abidjan.
« M. Alassane Ouattara est proclamé élu au 1er tour » avec 94,27% des voix », a déclaré le président du Conseil Constitutionnel. Il dit n’avoir relevé « aucune irrégularité grave » sur les bureaux qui ont été pris en compte. L’opposition avait boycotté le scrutin du 31 octobre et empêché la tenue du vote dans près de 5.000 bureaux qui n’ont pas été inclus dans le corps électoral.
En somme, le Conseil Constitutionnel n’a changé aucun des résultats annoncés le 3 novembre par la Commission électorale. Surtout qu’ « aucune réclamation » n’avait été déposée selon M. Koné.
Le taux de participation est de 53,90%. Alassane Ouattara a recueilli 3.031.483 voix sur un total de 3.215.909 suffrages exprimés lors de cette présidentielle secouée par des violences.
17.601 bureaux sur les quelque 22.381 bureaux ont pu ouvrir. Tandis que le nombre d’inscrits pouvant voter est donc passé de 7.495.082 à 6.066.441 inscrits. Des militants de l’opposition ont détruit ou empêché l’ouverture de bureaux.
Pascal Affi N’Guessan quatrième avec 0,99%
Me candidat indépendant Kouadio Konan Bertin, d’après les scores validés par le Conseil constitutionnel, est second avec 1,99% des voix (64.011 votes). Les deux autres candidats avaient appelé au boycott mais ont tout de même reçu des suffrages.
Il s’agit de l’ancien président Henri Konan Bédié qui finit 3e avec 1,66% (53.330 voix) et l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan quatrième avec 0,99% (31.986 voix).
Réélu en le président ivoirien avait annoncé en mars qu’il renonçait à une nouvelle candidature. Mais était revenu sur sa parole en août suite au décès de son dauphin désigné : le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
La loi fondamentale ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats. Toutefois le Conseil constitutionnel a estimé qu’avec la nouvelle Constitution adoptée en 2016, le compteur des mandats présidentiels a été remis à zéro. Ce que l’opposition conteste.