Les services généraux de l’administration américaine, chargés de reconnaître officiellement la victoire, affirment qu’il n’y avait pas encore de « clair vainqueur ».
Selon le Washington Post, la directrice des services généraux de l’administration américaine (GSA), chargée de reconnaître officiellement la victoire de Joe Biden, a refusé de signer la lettre de formalisation de la transition. Ce qui signifierait que le président sortant Donald Trump refuse toujours de reconnaître la victoire de son adversaire politique Joe Biden. Une situation qui pourrait perturber la passation de pouvoir.
Une lettre d’approbation de la transition signée par la GSA signifie, d’après le Washington Post, à une déclaration officielle du gouvernement américain sur le vainqueur de l’élection présidentielle. Or, Donald Trump a introduit des recours en justice en souhaitant pouvoir gagner le scrutin malgré tout.
La GSA est chargée, à la suite de l’élection d’un nouveau président, de donner accès aux équipes du vainqueur aux bâtiments, fonctionnaires et financements fédéraux. Ainsi qu’aux courriels et aux systèmes informatiques.
Généralement, l’institution lance la transition dès que la plupart des grands médias déclarent le nom du vainqueur. Mais sa directrice, Emily Murphy, nommée en 2017 par Donald Trump, n’a toujours pas signé la lettre d’approbation de la proclamation de Joe Biden comme futur président.
Mauvais perdant
Une porte-parole du service a signalé qu’il n’y avait pas encore de « clair vainqueur » et a souligné que la GSA se conformera aux exigences légales.
Comme quoi, l’administration de Donald Trump ne semble pas pressée de signer la note de transition. Le Washington Post souligne que ceci pourrait entraîner le premier ralentissement de transition des temps modernes. Hormis de celui observé en 2000. La Cour suprême des Etats-Unis avait alors statué en faveur du républicain George W. Bush et au détriment du démocrate Al Gore plus d’un mois après le jour des élections.
A l’instar de la GSA, Vladimir Poutine, le président russe, ne considère pas encore Joe Biden comme le prochain chef de l’Etat américain. Il dit attendre un résultat officiel pour féliciter le vainqueur, a indiqué le Kremlin ce lundi.
« Nous estimons qu’il est correct d’attendre les résultats officiels des élections qui ont eu lieu. Je veux rappeler que le président Poutine a plusieurs fois dit qu’il respectera le choix du peuple américain quel qu’il soit », a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe.