C’est dans le cadre des enquêtes autour de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier.
La justice guinéenne, l’a annoncé et la traque se poursuit. A date, quatre interpellations, (tous opposants) ont eu lieu en Guinée dans le cadre des enquêtes sur les violences autour de la dernière présidentielle. Quatre personnes au moins, des opposants, ont été entendues séparément par les policiers, ils figurent parmi les six personnes « activement recherchées ».
Les quatre hommes ont été entendus par les policiers, selon parquet. Actuellement six opposants sont activement recherchés renseigne une source sécuritaire. Ils accusés d’avoir « proféré des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre public ».
L’opposition dénonce des actes d’intimidation
L’opposition dénonce une opération visant à la museler et à faire oublier le « coup d’État électoral » auquel s’est livré, selon elle, le président Alpha Condé. Ils ont tous été retenus dans les locaux de la police judiciaire où ils ont passé la nuit. Une situation que dénonce leur conseil Me Salifou Béavogui.
« Ils ont tous été interrogés en notre présence effective pour des faits qualifiés de détention d’armes de guerre, de troubles à l’ordre public, pillage et destruction, de participation à un attroupement, de propos incitant à la violence, de menaces de nature à troubler l’ordre public et la sécurité. En réalité, ce sont des montages, le dossier il est vide ».
Les avocats plaident pour leur relâchement
Le souhait de Me Salifou Béavogui aurait été de retourner avec « nos clients à domicile ». Car, « ce sont des personnalités qui ont des garanties suffisantes, qui ont des attaches connues, qui ont des domiciles connus, qui ne peuvent en aucune manière se soustraire à la justice. De surcroît, c’est le juge d’instruction qui a délivré une commission rogatoire. La commission rogatoire ne signifie pas forcément placement en garde à vue ou en détention. Nous croyons qu’ils sont persécutés, qu’ils sont intimidés, ils sont menacés, pourchassés, arrêtés pour leur activité politique, pas plus pas moins », dit-il indigné.