Arrêtés le 3 novembre au domicile d’Henri Konan Bédié, cinq responsables du PDCI sont toujours sous les verrous sur la vingtaine arrêtés.
Le gouvernement ivoirien a renouvelé jusqu’au 30 novembre le décret interdisant les manifestations sur la voie publique. Le climat politique toujours tendu malgré les signes d’apaisement. Alors que le 11 novembre dernier Alassane Ouattara et Henri Konan Bedié se sont rencontrés.
Si ce rendez-vous a permis de calmer les tensions, rien n’est pour autant fini. Plusieurs leaders de l’opposition sont toujours détenus. Les responsables de leurs partis demandent notamment leur libération avant de poursuivre le dialogue.
Arrêtés le 3 novembre au domicile d’Henri Konan Bédié, cinq responsables du PDCI sont toujours sous les verrous sur la vingtaine arrêtés. Parmi les personnes encore emprisonnées, Il y a le numéro 2 du parti et député Maurice Kakou Guikahué, et de deux sénateurs, Bassy Koffi Bernard et Sery Bi N’guessan.
Violation flagrantes des articles de la Constitution
Jean Baptiste Pany, le porte-parole du groupe parlementaire au Sénat, réclame leur libération : « Ces arrestations ont été opérées en violation flagrantes des articles de la Constitution et des règlement du Sénat qui consacre l’immunité parlementaire des sénateurs. Le groupe parlementaire PDCI-RDA au Sénat demande la libération immédiate des sénateurs membres du groupe parlementaire PDCI-RDA », a-t-il déclaré mardi à un média français.
Outre Maurice Kakou Guikahué, le directeur de cabinet d’Henri Konan Bédié, Narcisse N’dri, et la secrétaire à la Culture Valérie Yapo sont toujours derrière les barreaux.
Le PDCI ne demande pas que la libération de ses membres. Mardi, l’ancien chef de l’État a promis d’œuvrer à la libération de tous les prisonniers politiques, invoquant Pascal Affi N’guessan, les soroistes Felicien Sekongo. Mais aussi Alain Lobognon ou Anne Marie Bonnifon, ou encore l’activiste Pulcherie Gbalet. Celle-ci est détenue depuis trois mois.
Dans un communiqué l’ONG de défense des droits de l’homme Amnesty International a réagi à ces arrestations. Elle dénonce l’interpellation de dizaines de membre de la société civile et de partis de l’opposition ces dernières semaines en Côte d’Ivoire. Tout en demandant leur libération immédiate.