Candidat au scrutin du 27 décembre, il espère créer la surprise à cette deuxième tentative. Dans sa résidence, il multiplie les rencontres avec les hommes politiques.
« La présidentielle, c’est une rencontre entre un homme politique et son peuple. Rien n’est joué d’avance. Ma chance c’est que les Centrafricains souhaitent un changement profond pour le pays ». Propos de Sylvain Patassé, à l’issue d’une rencontre avec les acteurs politiques de l’ère Ange-Félix Patassé. Candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016, Sylvain Patassé croit en ses chances.
Un jeune loup aux dents longues
C’est même dans la perspective de la présidentielle de 2016, qu’il avait créé son propre parti politique, le Centrafrique nouvel élan (CA-NE). Cette fois, il a aussi décidé de se présenter aux législatives qui se dérouleront le 27 décembre, en même temps que la présidentielle.
Et c’est dans la circonscription de Nana Bakassa, qui fut l’un des fiefs d’Ange-Félix Patassé, qu’il a décidé de se présenter. Sylvain Patassé, lui préfère jouer la carte de l’humilité : « Je respecte les anciens Premiers ministres de mon père. On entretient des relations quasi fraternelles », assure-t-il dans un sourire.
Il sait que dans l’Ouham-Pendé, il n’a pas de chances face à Anicet-Georges Dologuélé et Martin Ziguélé. D’autant que ce dernier a hérité de la tête du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), où l’on s’amuse de la candidature du fils de l’ex-président. Et l’on n’hésite pas à rappeler que Sylvain Patassé lors de la précédente tentative, en 2015-2016, avait recueilli tout juste 2% des voix.
« Lors du dernier scrutin, le nom de son père n’avait pas influencé l’électorat. Chacun possède son propre charisme et sa personnalité. Ça ne se transmet pas ». affirme Dominique Ndarata, conseiller politique de Martin Ziguélé.
Candidat du changement
Malgré les difficultés auxquelles il peut faire face, le fils de l’ex-président centrafricain compte sur la renommée de son père pour se hisser au sommet. Il est certain que ce nom compte parmi les éléments déterminants qui pourraient, comme il l’espère, lui ouvrir les portes du Palais de la Renaissance. Il se présente aujourd’hui comme le « candidat du changement ».