Pour Néné Fatoumata Tall, ministre de la Jeunesse, l’eldorado européen vendu à la jeunesse, et surtout la pression des parents et des familles… sont les raisons qui expliquent d’abord l’émigration.
Au Sénégal, mardi 24 novembre à Dakar, les questions d’émigration clandestine ont été amplement débattues au cours de la conférence de presse du gouvernement. Alors que l’ONG Alarm Phone a parlé de 480 migrants morts en mer en une semaine fin octobre, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, n’a toujours pas apporté des précisions sur le nombre exact de victimes.
A l’inverse, différents ministres ont défendu la politique du gouvernement d’appui à la jeunesse. Ainsi qu’à la formation professionnelle pour lutter contre le phénomène. Pour lutter contre le chômage des jeunes, le gouvernement sénégalais a misé sur la formation professionnelle et entrepreneuriat. Objectif : améliorer le taux de qualification des jeunes et ensuite leur employabilité.
65 000 emplois formels répertoriés
Selon Dame Diop, ministre de l’Emploi, cette stratégie porte déjà des fruits. Entre 2012 et 2019, le Sénégal est passé de 37 000 à 65 000 emplois formels répertoriés.
« Nous avons fait un bond qualitatif dans la création d’emplois, c’est la raison pour laquelle le manque d’emplois est une cause mais elle n’est pas la seule cause de l’émigration irrégulière. L’objectif aujourd’hui est de sensibiliser pour que nos jeunes comprennent qu’il est possible de rester dans ce pays et de vivre de son métier. », affirme le membre du gouvernement chez nos confrères de RFI.
Pour Néné Fatoumata Tall, ministre de la Jeunesse, la baisse de revenus liée à la crise de coronavirus, l’eldorado européen vendu à la jeunesse, la rumeur de régularisation des papiers, et surtout la pression des parents et des familles… sont les raisons qui expliquent d’abord l’émigration.
« Le problème de l’émigration n’est pas forcément lié à une mauvaise ou une absence de politique de jeunesse. Dans le cadre de l’entrepreneuriat, des financements ont été octroyés aux jeunes. Des financements directs, au nombre de 95 000 jeunes et des financements indirects avec 105 000 jeunes touchés. », ajoute-t-elle.