Ce mercredi 25 novembre, la dernière manifestation de l’opposition guinéenne a très peu mobilisé.
Cellou Dalein Diallo, le principal opposant au régime d’Alpha Condé ne baisse pas les bras. Il continue de dénoncer «un hold up électoral» à la présidentielle du 18 octobre dernier. Ce mercredi 25 novembre, la dernière manifestation de l’opposition guinéenne a très peu mobilisé.
Selon RFI, la première raison à l’essoufflement est le manque clarté du dernier mot d’ordre. Il ne mentionnait pas expressément les lieux et horaire de la marche de l’opposition. Par conséquent, difficile pour les militants de se mobiliser en nombre. En plus les cadres influents qui avaient l’habitude de drainer des foules, font l’objet de poursuites judiciaires.
« Les militants doutent que le parti soit en mesure de les protéger à leur tour en cas de problème », affirme un observateur de la vie politique.
Autre interprétation: les citoyens semblent démoralisés par les violences lors des mobilisations. « Avec toutes les victimes de ces manifestations, les gens pensent qu’il s’agit d’une cause perdue. Les Guinéens préfèrent se concentrer sur leurs activités économiques », constate le Dr Hamidou Barry, enseignant-chercheur.
« Il y a une forme de résignation »
Selon cet économiste, la précarité liée à l’inflation et au coronavirus est devenue une source de préoccupation plus importante que la crise politique aux yeux des Guinéens : « Le mouvement de contestation contre le projet de troisième mandat a démarré trop tôt, il y a un essoufflement », explique de son côté, Kabinet Fofana. Il dirige l’Association guinéenne de sciences politiques.
« Il y a une forme de résignation. L’opposition n’est pas parvenue à respecter ses promesses envers ses militants, à savoir empêcher un troisième mandat d’Alpha Condé. », ajoute-t-il.
Du côté des autorités guinéennes, l’on estime que cet échec prouve l’essoufflement des contestations. Un mois seulement après la réélection, pour un troisième mandat, du président Alpha Condé.