Danielle Darlan, la présidente de la Cour constitutionnelle, a invalidé plusieurs candidatures pour diverses raisons.
Vendredi 27 novembre, la Cour constitutionnelle a rendu sa décision concernant la recevabilité des candidatures aux élections législatives du 27 décembre prochain. Danielle Darlan, la présidente de la Cour constitutionnelle, a invalidé plusieurs candidatures et les raisons de ces décisions.
Au total, une cinquantaine ont été écartées pour des raisons variées, notamment: incohérences de dates produites dans les dossiers, casiers judiciaires non conformes…
Puis, la présidente de la Cour est passée aux articles 134 et 135 du Code électoral. Il exige que le candidat n’ait pas fait l’objet de condamnation et soit de bonne moralité. Elle a énuméré les noms d’une quinzaine de candidats invalidés : détournement de fonds, corruption, condamnations…
Parmi ces noms, des personnalités importantes, dont l’un des vice-présidents de l’Assemblée nationale ou son ancien questeur.
Pour conclure la liste des invalidés, la présidente a pris position sur la participation des éléments des groupes armés. Elle a refusé leurs candidatures aux postes de représentants de la Nation. Une douzaine ont été rejetés.
Une décision applaudie
« Considérant que le député de la Nation est le représentant du peuple, que le député de la Nation jouit de l’immunité parlementaire qui lui confère une protection en matière pénale. Considérant que la seule présence de membres de groupes armés toujours actifs comme candidats aux législatives est de nature à porter gravement atteinte à la sincérité du vote. Il y a lieu, pour la Cour constitutionnelle, d’écarter les candidatures des membres des groupes armés aux élections législatives », a déclaré Danielle Darlan.
Une décision qui a été chaleureusement accueillie par l’audience : « Ah écoutez, si je pouvais pousser la chansonnette, je dirais que mon cœur est rempli de joie ! Je ne croyais pas que l’on puisse encore dire le droit. Eh bien, vous me voyez réjouie. En tout cas en ce qui concerne ma préoccupation principale que sont les groupes armés : venir tuer, saccager et avoir le culot de se présenter pour continuer sa besogne ! Vous avez entendu le glas. Aujourd’hui, c’est terminé. On s’est assez moqué de nous. », s’est confié Arlette Sombo-Dibélé, avocate.