Le lundi 7 décembre, les fidèles de deux formations politiques se sont affrontés à côté du Palais du peuple.
Rien ne s’arrange entre le FCC de Joseph Kabila et Cach de Félix Tshisekedi. Ce lundi 7 décembre, rapporte RFI, les partisans de deux formations politiques se sont affrontés à côté du Palais du peuple. Les fidèles de l’actuel président de la République étaient venus faire pression sur la présidente de l’Assemblée nationale pour qu’elle ne dirige plus les plénières.
Au même moment, à l’intérieur de l’hémicycle, les députés proches de Félix Tshisekedi montent sur la tribune. Ils renversent chaises, tables, pupitres et autres meubles pour empêcher la tenue de la plénière.
D’après eux, Jeanine Mabunda, la présidente de l’Assemblée nationale, ne peut plus diriger une plénière de l’Assemblée nationale. Et pourquoi ? Parce qu’elle est la cible d’une pétition visant sa déchéance. Entre temps, les députés fidèles à Joseph Kabila quittent la salle.
« Pourquoi cassent-ils ? Ils déchirent même les listes de présence. Ils ont peur de quoi ? Ils disent que la majorité du FCC s’est effritée. Nous disons : « Non ! »», interroge Didi Manara, le président du groupe parlementaire du PPRD.
Conséquence, la séance est renvoyée sine die. Les élus UDPS jurent de s’interposer chaque fois que Jeanine Mabunda se tiendra devant eux en qualité de présidente de l’Assemblée nationale.
Les esprits s’échauffent
Avant l’escalade à l’intérieur de l’hémicycle, les militants de l’UDPS et ceux du PPRD, le parti de Joseph Kabila, s’étaient rassemblés non loin du siège du Parlement. Les pro-Tshisekedi chantent contre l’ancien président Joseph Kabila. De l’autre côté, des jeunes brandissent de banderoles en soutien à Jeanine Mabunda. Brusquement, les esprits s’échauffent. Les jets de pierre commencent.
Moins nombreux, les militants du PPRD se retirent. Malgré le renforcement du dispositif sécuritaire, les pro-Tshisekedi tentent d’envahir le Palais du peuple. Ils seront arrêtés par les gaz lacrymogènes de la police.
Rappelons que Félix Tshisekedi a annoncé dimanche la fin de la coalition gouvernementale composée avec le FCC de Joseph Kabila. Dimanche 6 décembre, dans son allocution adressée directement aux Congolais, le président de la République a inventorié les problèmes et les recommandations issus des consultations nationales : Instabilité, insécurité, gouvernance démocratique, corruption, emploi des jeunes et place des femmes…