Un juge libanais aurait accusé le Premier ministre intérimaire Hassan Diab et trois anciens ministres de négligence dans l’explosion du port de Beyrouth.
Des sources judiciaires ont déclaré que ces quatre personnes seraient interrogées la semaine prochaine sur les avertissements qu’elles ont reçus concernant le stockage dangereux de nitrate d’ammonium dans un entrepôt.
Un incendie a déclenché la détonation de 2 750 tonnes de ce produit chimique, provoquant une explosion qui a tué 200 personnes.
L’explosion massive du mois d’août a également causé pas moins de 4,6 milliards de dollars (3,5 milliards de livres sterling) de dommages.
M. Diab et son cabinet ont démissionné quelques jours après la catastrophe, qu’il a attribuée à ce qu’il a appelé un « système de corruption… plus grand que l’État ».
Lui et les trois autres hommes – apparemment l’ancien ministre des finances Ali Hassan Khalil et les anciens ministres des travaux publics Youssef Finyanus et Ghazi Zaiter – sont les premiers hommes politiques à être inculpés dans le cadre de l’enquête du juge Fadi Sawan.
Une source judiciaire a déclaré jeudi à l’agence de presse AFP que les accusés avaient reçu « plusieurs avis écrits les mettant en garde contre le report de l’élimination du nitrate d’ammonium ».
« Ils n’ont pas non plus pris les mesures nécessaires pour éviter l’explosion dévastatrice et ses énormes dégâts », a ajouté la source.
Diab, Khalil et Finyanus n’ont pas fait de commentaires immédiats.
M. Zaiter a déclaré à l’agence de presse Reuters qu’il ferait une déclaration une fois qu’il aurait été officiellement informé des accusations.