L’annonce est du ministre tchadien de l’Administration du Territoire et des Collectivités autonomes, Mahamat Ismaël Chaïbo.
Vingt-quatre personnes ont été tuées dans des affrontements communautaires survenus samedi dans la province tchadienne du Batha (centre), a annoncé dimanche le ministre tchadien de l’Administration du Territoire et des Collectivités autonomes.
« Les affrontements entre les deux communautés, dans le village Achiguek, ont été provoqués par des revendications autour des portions de terre », a précisé M. Chaïbo qui conduisait une délégation ministérielle dépêchée pour calmer les parties belligérantes et résoudre le conflit.
Menace pour la stabilité du pays
Selon des observateurs locaux, les conflits intercommunautaires sont devenus une grande menace pour la stabilité et la sécurité du Tchad. La gangrène a gagné toutes les provinces ; elle est profonde et exacerbée par le non-respect des règles de gestion du foncier, l’érection tous azimuts des entités territoriales, le laxisme et le parti pris des autorités locales, etc.
Le ministre Mahamat Ismaël Chaïbo s’est rendu sur les lieux de l’incident en présence du gouverneur de la province du Batha, le général Beïnando Tatola ainsi que ainsi que des responsables administratifs et militaires :
« C’est un événement très douloureux (…) C’est un conflit de territoire, pas intercommunautaire », informe le ministre qui assure que des dispositions sont prises et que la lumière sera faite.
Le conflit est lié à un différend entre deux communautés sur des revendications de portions de terre. Les forces de sécurité se sont déployées dans la zone pour renforcer la sécurité. Des personnes ont été arrêtées et des armes saisies.
Des mesures urgentes
Le gouvernement a instruit à toutes les autorités de prendre et d’appliquer des mesures urgentes et renforcer la sensibilisation et la prévention pour éviter et alerter très tôt sur les causes profondes de ces conflits.
Identifier toute personne ou autorité quelconques impliquées, de près ou de loin, dans ces conflits, et les faire traduire devant les juridictions compétentes pour répondre de leurs actes. Le gouvernement rappelle qu’ : « Aucune négligence, ni complaisance dans leur mise en œuvre ne seront tolérées ».