L’ONU se dit déçue de ne pas avoir encore réussi à entrer au Tigré pour apporter l’aide humanitaire nécessaire.
En dépit des discussions en cours, la communauté internationale n’arrive pas à persuader le gouvernement éthiopien de lui laisser apporter une aide humanitaire. En outre, le Conseil de sécurité est divisé quant à la façon de faire pression sur Addis-Abeba. Ce qui complique davantage la situation.
Raison pour laquelle la Chine et les trois membres africains du Conseil n’ont pas voulu publier le communiqué réclamé par l’Allemagne. Ainsi que l’Estonie et la République dominicaine pour envoyer un signal fort aux autorités éthiopiennes. Certains membres s’inquiètent aussi des difficultés rencontrées par les réfugiés qui veulent quitter le Soudan, mais sont en complète violation du droit international humanitaire.
Des jours perdus
Le porte-parole du chef de l’ONU n’a pas mâché ses mots: l’organisation est déçue de ne pas avoir encore réussi à entrer au Tigré pour apporter l’aide humanitaire nécessaire. Et ce, un mois et demi après le déclenchement de l’opération militaire éthiopienne dans la zone.
Selon les Nations unies, ce sont des jours perdus qui ne font qu’augmenter la souffrance de ceux qui ont besoin d’aide. À New York, on indique que les camps de réfugiés seront en manque de nourriture d’ici la fin de cette semaine. Or si deux accords ont été passés avec le gouvernement pour un accès humanitaire à la région, dans la pratique, ils n’ont pas été respectés.
La communauté internationale réclame un accès au Tigré pour y acheminer de l’aide. Avant même le début du conflit, 600 000 habitants dont 96 000 réfugiés érythréens, étaient entièrement dépendants de l’aide alimentaire.
Un convoi de sept camions de la Croix-Rouge est arrivé samedi dernier à Mekele. L’information est du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Le convoi transportait des médicaments et du matériel médical pour soigner plus de 400 blessés. Ainsi que des articles pour le traitement de maladies courantes et chroniques.