« La protection de ces enfants, dont beaucoup sont des réfugiés et des personnes déplacées internes… doit être une priorité », déclare l’Unicef, l’agence des Nations unies pour l’enfance.
Environ 2,3 millions d’enfants dans la région du Tigré, au nord de l’Éthiopie, sont coupés de l’aide humanitaire alors que la violence se poursuit, avertit l’ONU.
« La protection de ces enfants, dont beaucoup sont des réfugiés et des personnes déplacées internes… doit être une priorité », déclare l’Unicef, l’agence des Nations unies pour l’enfance.
Malgré les accords passés avec le gouvernement éthiopien, les agences humanitaires affirment que l’accès au Tigré leur est refusé. Les forces gouvernementales combattent les rebelles du Tigré depuis le 4 novembre.
Situation sous contrôle
Le gouvernement dit qu’il contrôle la région et que le conflit est terminé. Mais le Front populaire de libération du Tigré (Tigray People’s Liberation Front, TPLF) dit qu’il continue à se battre sur différents fronts.
On estime que des centaines, voire des milliers de personnes ont été tuées dans le conflit, tandis qu’environ 50 000 autres ont fui vers le Soudan voisin.
Dans une déclaration, l’Unicef affirme : « plus l’accès [aux enfants] est retardé, plus leur situation se détériore, car les réserves de nourriture, y compris les aliments thérapeutiques prêts à l’emploi pour le traitement de la malnutrition infantile, les médicaments, l’eau, le carburant et d’autres produits essentiels s’épuisent ».
L’organisation ajoute : « nous demandons un accès humanitaire urgent, continu, inconditionnel et équitable à toutes les familles dans le besoin, où qu’elles se trouvent ».
Ni le gouvernement éthiopien ni le TPLF n’ont fait de commentaires sur cette question.
L’origine du conflit
Le conflit s’est aggravé en novembre, lorsque le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a ordonné une offensive militaire contre les forces régionales au Tigré. Il a déclaré l’avoir fait en réponse à une attaque contre une base militaire abritant des troupes gouvernementales au Tigré.
Le conflit est monté en intensité après des mois de querelles entre le gouvernement de M. Abiy et les dirigeants du TPLF – le parti politique dominant de la région. Pendant près de trois décennies, le parti a été au centre du pouvoir, avant d’être mis sur la touche après l’entrée en fonction de M. Abiy en 2018, suite à des manifestations antigouvernementales.