Les deux hommes ont annoncé mercredi à Bossangoa leur alliance.
Près de deux semaines après le rejet de sa candidature par la cour constitutionnelle, François Bozizé annonce son soutien à un autre candidat à la présidentielle. Il s’agit de l’ex-Premier ministre centrafricain Anicet-Georges Dologuélé, relaie RFI.
Les deux hommes ont fait cette annonce ce mercredi à Bossangoa. C’est où Anicet Georges Dologuélé est venu trouver l’ancien président, pour finaliser leur alliance.
Leur éventuel accord, était en discussions intenses depuis quelques jours, est désormais officielle: « Le parti Kwa na Kwa soutient la candidature du président Dologuélé. Nous sommes tombés d’accord, c’est une décision du bureau politique Kwa na Kwa. Et nous ne faisons que l’exécuter maintenant. », a déclaré l’ex chef de l’Etat.
Outre son soutien politique, François Bozizé promet de mettre à la disposition d’Anicet-Georges Dologuélé les cadres de son parti et son infrastructure. Cette déclaration, l’ex-Premier ministre l’a accueilli positivement: « Avoir le soutien du président Bozizé et du parti Kwa na Kwa, c’est vraiment… J’ai envie de dire que c’est deux gros soutiens. Nous essayerons moi et mon parti de mériter cette confiance que le Kwa na Kwa et le président Bozizé ont décidé de placer en nous. »
François Bozizé, sous le coup de sanctions des Nations unies
Aucun autre détail sur les termes de cette alliance n’a été révélé à la presse. Il y a de cela plusieurs semaines, François Bozizé était présenté comme le principal challenger du président sortant dans cette présidentielle. Mais sa candidature a été invalidée par la Cour constitutionnelle. Il est sous le coup d’un mandat d’arrêt et de sanctions des Nations unies.
Les autorités centrafricaines et Minusca multiplient les messages à son encontre pour prévenir toute tentative de «déstabilisation» du processus électoral. La mission des Nations unies s’est adressé à l’ex-président Bozizé au cours de son point presse mercredi. L’appelant à « éviter de mener des actions de nature à déstabiliser ou perturber le processus électoral.»
« Ses activités à l’intérieur du pays et ses contacts pris avec les groupes armés ne sont pas de nature à contribuer à un processus électoral pacifique que nous souhaitons tous et pour lequel nous travaillons. », insiste Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca.