Des centaines de personnes ont défilé vendredi dans la capitale de la République centrafricaine pour réclamer la paix trois jours avant l’élection présidentielle.
Une grande partie de la RCA est contrôlée par des groupes armés et des rebelles qui ont lancé une offensive pour perturber le vote de dimanche.
Mais vendredi, une coalition de rebelles qui s’est opposée au gouvernement centrafricain a déclaré qu’elle observerait un cessez-le-feu unilatéral à l’approche des élections.
La Coalition des patriotes pour le changement (CPC), qui a lancé une offensive contre le gouvernement vendredi dernier, a déclaré qu’un « cessez-le-feu unilatéral de 72 heures … sera observé dans tout le pays par toutes les troupes combattantes des patriotes ».
Les PCC accusent le président Faustin Archange Touadera, qui brigue un second mandat, d’essayer de truquer les élections du 27 décembre.
Les tensions ont éclaté après le rejet par la Cour suprême de plusieurs candidatures à l’élection, dont celle de l’ancien président François Bozizé.
Le gouvernement accuse Bozizé de préparer un coup d’État avec plusieurs milices. Le parti de Bozizé a nié cette accusation.
L’élection a été houleuse, les rebelles s’étant emparés de la ville de Bambari mardi, pour la reprendre ensuite par les Nations unies.
Tensions
La RCA est en proie à l’insécurité depuis que Bozize a été évincé en 2013 par des combattants Seleka principalement musulmans.
Le pays, riche en diamants, bois et or, a été frappé par cinq coups d’État depuis son indépendance de la France en 1960.
Le gouvernement et les groupes armés ont signé un accord de paix en février 2019, mais le pays connaît toujours des accès de violence.
Les milices contrôlent plus des deux tiers du territoire, tirant leurs revenus de l’exploitation minière et des paiements forcés aux barrages routiers et aux commerçants.
Au cours des sept dernières années, des milliers de personnes sont mortes et près d’un quart des 4,7 millions d’habitants ont fui leur foyer.