Les hommages vont à Soumaïla Cissé, principal leader de l’opposition malienne, décédé vendredi en France des suites du coronavirus.
Dans la capitale Bamako, l’atmosphère était solennelle dans sa maison alors que les personnes en deuil et ses amis se sont rassemblés pour compatir avec la famille endeuillée vendredi.
Le principal leader de l’opposition malienne est mort à l’âge de 71 ans, ont déclaré sa famille et son parti.
Cisse avait été enlevé par les djihadistes le 25 mars dernier alors qu’il faisait campagne dans la région de Tombouctou, au nord-est du pays, à l’approche des élections législatives. Il a été libéré six mois plus tard, en octobre, en même temps que la Française Sophie Petronin et deux Italiens.
« Soumaïla était devenu le flambeau que les Maliens voulaient tenir dans leurs mains pour qu’il éclaire le chemin à suivre, pour retrouver la paix, l’unité, la souveraineté du Mali et la concorde nationale », a déclaré Choguel Kokala Maiga, président du parti MPR et ami de Soumaïla Cissé.
Salikou Sanogo, vice-président du parti de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), ressent un sentiment de tristesse. « Un sentiment de tristesse. Une grande tristesse. Ce matin, tout a été bouleversé lorsque nous avons appris cette terrible nouvelle. Le décès de notre président, l’honorable Soumaïla Cissé. Pour nous, cela signifie prendre notre guide, notre chef et le fondateur de notre parti », a-t-il déclaré.
Ancien leader de l’opposition au Parlement, Cissé a été finaliste de trois élections présidentielles au Mali. En 2013 et 2018, il a été battu par Ibrahim Boubacar Keita, qui a été évincé lors d’un coup d’État militaire le 18 août.
Ingénieur et informaticien de formation, M. Cissé a étudié au Sénégal et en France, où il a travaillé pour de grandes entreprises, dont IBM, avant de retourner au Mali.
Ce pays d’Afrique de l’Ouest a signalé 6 347 cas de coronavirus à la date de mercredi, avec 229 décès, alors que le pays lutte contre une deuxième vague d’infections.