Mahamadou Issoufou, a fait un choix presque héroïque, celui de ne pas se représenter, sous les tropiques où fleurissent les velléités de 3ème mandat.
Environ 7,5 millions d’électeurs nigériens sont appelés aux urnes, ce dimanche 27 décembre, pour élir le successeur du président sortant Mahamadou Issoufou parmi 30 candidats.
Si son dauphin désigné Mohamed Bazoum, du parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) est considéré comme un homme clé du pouvoir, la course est ouverte dans un pays où la présidentielle se joue traditionnellement en deux tours.
Vote sous haute surveillance
Les premiers votes ont commencé dès 8 heures. Les files d’attente ont commencé à se dessiner, comme au bureau de vote de Yantala, un quartier de Niamey. Le président Mahamadou Isooufou a exercé son droit de vote à l’hôtel de de ville.
Le vote a démarré après l’arrivée des représentants de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) au bureau de vote du collège CEG 25 à Niamey. Le Niger, pays marqué par de nombreux coups d’Etat n’a jamais vu deux présidents élus se succéder depuis l’indépendance en 1960.
La décision de Mahamadou Issoufou de se retirer volontairement est une première pour le pays, et presqu’une exception en Afrique. Si la décision du président sortant a été globalement saluée dans son pays comme à l’étranger, des adversaires restent sceptiques, dénonçant la permanence au pouvoir de son parti.
Quel Bilan pour Mohamadou Issoufou ?
Lors de son message à la nation le 17 décembre dernier, le président sortant a dressé un bilan reluisant sur le plan sécuritaire, la lutte contre la pauvreté et le respect des droits de l’homme :
« Il n’y a pas d’émergence sans sécurité des personnes et des biens. Cette priorité du programme de la renaissance a été prise en charge par le gouvernement tout au long de la décennie écoulée, les menaces sont bien identifiées, les objectifs politiques et stratégiques de lutte contre ces menaces ont été bien définis entre 2010 et 2020 », a déclaré Issoufou Mohamadou.
Par ailleurs, « La croissance a été inclusive, car l’incidence de la pauvreté a baissé, surtout en milieu rural, qui a bénéficié notamment d’un plan de soutien annuel d’un montant cumulé d’environ 2000 milliards FCFA », a-t-il poursuivi.