La dépouille du chef de l’opposition malienne, décédé le 25 décembre dernier à Paris de la Covid-19 est attendue à Bamako ce jeudi 31 décembre.
Les obsèques de l’homme politique auront lieu le vendredi 1er janvier 2021 au palais de la Culture Amadou Hampaté Bah.
Les autorités de la transition ont annoncé prendre en charge les opérations de rapatriement de la dépouille mortelle, de Soumaïla Cissé. Une offre acceptée selon le gouvernement par la famille du défunt.
Une figure de l’opposition s’en est allée
Né à Tombouctou, ingénieur-informaticien de formation, Soumaïla Cissé avait étudié au Sénégal et en France puis travaillé dans de grands groupes tels qu’IBM, Péchiney ou Thomson, avant de rentrer au Mali.
Figure de la vie politique dans son pays depuis le début des années 1990, président de l’Union pour la République et la démocratie, Soumaïla Cissé avait été enlevé par des jihadistes le 25 mars 2020 dans la circonscription électorale de Niafunké (région de Tombouctou) alors qu’il était en campagne pour les législatives.
Après plus de six mois en captivité, il avait été libéré en octobre, notamment avec l’otage français Sophie Pétronin.
Plusieurs fois candidat à la présidentielle
Depuis 2002, Soumaïla Cissé avait à plusieurs reprises tenté d’accéder à la présidence malienne, arrivant deuxième de l’élection à trois reprises.
Aux scrutins de 2013 et 2018, il s’était incliné face à Ibrahim Boubacar Keïta, renversé le 18 août par des militaires. Il faisait pourtant figure favori des prochaines échéances électorales prévues après cette période de transition.
Même si, ce dernier au lendemain de sa libération des mains des jihadistes disait se retirer pour un moment des affaires liées à la politique. C’est alors un grand vide que laisse Soumaïla Cissé au sein de sa famille politique et biologique.