D’après la Minusca, ces groupes armés ont été chassés par un lourd dispositif de forces armées centrafricaines.
En Centrafrique, il y a près de deux semaines, une nouvelle coalition armée s’est formé avec pour mission de troubler les élections du dimanche 27 décembre dernier. Elle avait commencé une descente sur Bangui, mais avait été repoussée par les militaires centrafricains avec le soutien des forces alliées : les forces rwandaises et russes ainsi que la Minusca.
Ce samedi 2 janvier, vers 5h du matin, la coalition armée est revenue à la charge. Selon plusieurs sources concordantes, une nouvelle attaque des groupes armés a été lancée sur la ville de Damara. C’est à 80 kilomètres de la capitale centrafricaine. La coalition a tenté de prendre le contrôle de la ville de Damara, apprend-on.
D’après la Minusca, présente sur place, ces groupes armés ont été chassés par un lourd dispositif de forces armées centrafricaines. Des renforts seraient même arrivés par voie aérienne, ce matin. Des sources sécuritaires indiquent aussi la présence des forces russes sur le terrain.
Par peur, une partie de la population s’est cachée en brousse, aux alentours de la ville. Selon des témoins sur place, les tirs ne se sont arrêtés qu’en fin de matinée. Sur les axes de circulation, des escarmouches ont aussi été signalées.
Selon la Minusca, la situation à Damara n’est pas inquiétante. La mission onusienne est « sur place et en dispositif d’alerte maximale », garantie-t-elle. En fin de matinée, elle ne relevait pas de victimes civiles dans la ville. Il n’y a toutefois pas de bilan du côté des combattants.
L’attaque de Damara est symbolique, car cette ville est considérée comme le dernier verrou avant Bangui. Mais aussi parce que le président Touadéra est originaire de cette localité.
Des leaders de groupes armés relevés de leurs fonctions
Dans plusieurs signés le 31 décembre, trois leaders de groupes armés anti-Balaka ou ex-Seleka ont été relevés de leurs fonctions. Le premier décret relève de ses fonctions Maxim Mokom, le leader de l’une des deux ailes anti-Balaka. Celui-ci est par ailleurs un proche de l’ancien président François Bozize. Il était depuis mars 2019 ministre chargé du désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement(DDRR).
Maxim Mokom avait rejoint le gouvernement après la signature de l’accord de paix de Khartoum. Cet accord prévoyait parmi ses principales mesures la formation d’un gouvernement inclusif.
Le second décret concerne le chef du groupe armé UPC Ali Darassa et Mahamat al-Khatim du MPC. Ils étaient tous deux conseillers militaires spéciaux à la primature. Ali Darassa pour la zone Nord Est, Mahamat Al Khatim pour la Zone Centre Nord, en charge des unités spéciales mixtes de sécurité.