Le président de la transition au Mali a adressé lundi 4 janvier un message de condoléances à son homologue Mahamadou Issoufou.
Le message du président de transition au Mali, Bah N’Daw est laconique, mais chargé d’émotion : « Monsieur le Président et cher frère, c’est avec horreur que j’ai appris les récentes attaques contre votre pays. Il s’agit en vérité de massacres de populations civiles lâchement perpétrés par le terrorisme, comme chacun de nos pays en a fait l’amère expérience, en particulier dans la zone dite des trois frontières » écrit le président Bah N’Daw.
Front commun contre le terrorisme
En cette triste occasion, il prie son homologue Mahamadou Issoufou d’accepter ses condoléances et ce, en son nom personnel comme en celui du Gouvernement et du peuple malien. Bah N’Daw reconnait que leurs pays n’ont pas d’autre choix que de maintenir la dynamique actuelle.
« Car nos armées montent en puissance. En autonomie ou au cours d’opérations conjointes, elles infligent de lourdes pertes depuis quelques mois à l’ennemi qui est poussé dans ses derniers retranchements ».
Épicentre
Le Niger va porter le deuil durant trois jours et renforcer son dispositif sécuritaire dans la zone frontalière du Mali. C’est le ministre de l’Intérieur qui l’a annoncé ce lundi 4 janvier, soit deux jours après la plus meurtrière attaque djihadiste contre des civils au Sahel.
Samedi, cent civils ont été tués dans deux villages de l’ouest du Niger, le plus lourd bilan d’une attaque contre des civils attribuée à des djihadistes, selon l’ONG ACLED, qui répertorie les violences dans la région. Les djihadistes sont venus à bord d’une « centaine de motos » dans les villages de Tchoma Bangou et Zaroumadereye, selon le maire de la commune rurale de Tondikiwindi qui les administre, Almou Hassane.
Expliquant le renforcement sécuritaire, le ministre de l’Intérieur a indiqué que l’objectif était d’ « éviter les incursions », en créant une sorte de cordon sécuritaire, mais l’une des difficultés, c’est que côté malien, c’est le vide », selon lui.
Avec la pose de mines artisanales, ces attaques éclair à moto sont le mode opératoire préféré des djihadistes dans la région des « trois frontières », devenue depuis plusieurs années l’un des épicentres de la violence au Sahel.