Cette nouvelle génération d’acridiens est sortie de l’Est de l’Éthiopie et le centre de la Somalie. Elle est favorisée par le passage du cyclone Gati en novembre.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) lance un avertissement en Afrique de l’Est face à la menace des criquets pèlerins. Alors que le mauvais souvenir des millions de criquets qui avaient dévasté des régions de Somalie, d’Éthiopie… l’année dernière reste vif dans la mémoire.
Cette nouvelle génération d’acridiens est sortie de l’Est de l’Éthiopie et le centre de la Somalie. Elle est favorisée par le passage du cyclone Gati en novembre. Les insectes sont maintenant dans le Sud éthiopien, le Nord somalien ainsi que le Nord du Kenya.
Vendredi dernier, quelques nuées ont même été aperçues en Tanzanie. La plupart d’entre elles ne sont pas encore matures, cependant la FAO prévient que lorsque les criquets trouveront un terrain propice, ils pondront des œufs pour perpétuer le cycle.
L’agence onusienne pour l’agriculture parle d’un risque mesuré concernant l’arrivée des essaims en Ouganda. Ou encore au Soudan du Sud ou encore dans le Sud du Kenya. En tout cas, si les pluies actuelles favorisent la reproduction, une période plus sèche pourrait débuter dans les prochaines semaines, freinant la progression acridienne.
Insécurité alimentaire
L’année dernière, 35 millions de personnes se sont retrouvées en insécurité alimentaire à cause des insectes d’après la FAO. On pourrait passer à 38 millions si rien n’est fait, explique l’ONU.
C’est la raison pour laquelle les États de la région se préparent à toute éventualité. Le Kenya a par exemple débloqué 30 millions de dollars. Le ministre de l’Agriculture, Peter Munya, a indiqué que le pays était désormais bien équipé, soulignant que des distributions de graines, céréales, eau et engrais étaient prévues pour ceux qui perdraient bétail et récoltes.
En 2020, les essaims de criquets pouvaient atteindre des tailles incroyables. Au Kenya, l’un d’entre eux avait été estimé à 2 400 km². Soit presque l’égal d’une ville comme Moscou. Ce qui signifie qu’il pouvait contenir jusqu’à 200 milliards de criquets.