Le président nigérien a exhorté les autres dirigeants africains à accélérer la mise en œuvre d’une réponse communautaire face à la montée du terrorisme.
Le président de la République du Niger, Issoufou Mahamadou (photo), a participé par visioconférence à la 58e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO. Elle s’est tenue le samedi 23 janvier 2021. C’était l’occasion pour les dirigeants de discuter de l’état de la communauté, l’insécurité et le projet de monnaie unique.
Dans son allocution, le chef de l’Etat a insisté sur l’urgence sécuritaire à laquelle est confronté l’espace communautaire, nous renseignent plusieurs sources concordantes : « Il ne fait aucun doute que le terrorisme est aujourd’hui la plus grande menace sécuritaire à laquelle fait face notre sous-région », a-t-il déclaré.
Il a aussi exhorté les autres dirigeants africains à accélérer la mise en œuvre d’une réponse communautaire : « La dégradation continue de la situation sécuritaire exige de nous, non seulement une forte solidarité, en matière de mobilisation des ressources financières, mais aussi le déclenchement de la force en attente de la Cedeao. Les pays de notre espace jusqu’ici épargnés doivent anticiper et ne pas attendre que se propage l’incendie, car comme dit la sagesse populaire : “Quand la barbe de votre voisin prend feu, mouillez la vôtre” », a-t-il dit.
Le président Issoufou Mahamadou a également remercié la Cedeao pour son soutien au processus électoral en cours au Niger. Promettant que son pays montrera toujours un fort engagement pour le bon déroulement des programmes d’intégration.
La résolution des crises socio-politiques
L’organisation sous-régionale est très impliquée dans la résolution des crises en Afrique de l’Ouest. La délégation de la Cédéao a achevé mardi 12 janvier au Mali. Conduite par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, l’équipe a rencontré les principaux acteurs de la transition. Ainsi que la classe politique et d’autres acteurs du processus électoral.
« Nous avons insisté sur la nécessité d’avoir rapidement la feuille de route, le plan d’action qui détermine toutes les activités qui doivent être menées et qui vont aboutir à des élections à la fin de cette période », avait expliqué Jean-Claude Kassi Brou, le président de la Commission de la Cédéao et membre de la délégation.
La mission de l’organisation sous-régionale avait invité tout le monde à plus de dialogue : « Cela va permettre d’avoir un processus qui renforce le caractère inclusif de la mise en œuvre de la transition. C’est cela qui va garantir la paix et la stabilité dans le pays », avait insisté Jean-Claude Kassi Brou de la Cédéao.