Face à leur souffrance, les déplacés souhaitent trouver une opportunité de rentrer chez eux.
En République démocratique du Congo, près de 12 000 personnes ont fui la violence à Djugu. Elles vivent désormais dans le camp à Bunia, la capitale de la province. Leurs conditions sont jugées inhumaines.
« Aujourd’hui, nous sommes ici, parce qu’il n’y a nulle part où retourner, nos maisons ont été brûlées et nous avons perdu tout ce que nous avions. Nous n’avons pas eu le temps de récupérer quoi que ce soit. Nous nous sommes enfuis avec les enfants avec les vêtements que nous portions le jour de l’attaque de notre village et puis nous sommes arrivés ici à Bunia », explique à Africanews.com Reheme Rogeline, une déplacée à Bunia.
L’Organisation internationale pour les migrations évolue à 19,6 millions, le nombre de personnes qui auront besoin d’une aide humanitaire au cours du premier semestre de l’année. Soit 5,2 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays.
Face à leur souffrance, les déplacés lancent un appel : « Si le gouvernement congolais veut bien nous écouter, s’il veut bien nous écouter, qu’il en finisse avec cette misère en Ituri afin que nous puissions trouver une opportunité de rentrer chez nous, c’est notre prière, parce que les enfants souffrent », explique Machozi Glorieuse. C’est la vice-présidente du groupe des réfugiés de Kigonze.
Beaucoup d’arme en circulation
Des appels à l’aide comme celui-ci traînent à produire les effets escomptés. Selon les autorités, la violence quasi-endémique dans la région s’explique par le nombre d’armes qui y circulent.
« Le problème est très complexe. Toutes les armes qui ont été apportées dans cette région quand il y avait des forces étrangères et qui n’ont pas été « mobilisées », nous n’avons pas désarmé tout le monde, et il y a beaucoup d’armes qui circulent », déclare Jean Bamanisa, gouverneur de la province de l’Ituri.
D’après un rapport publié par l’Organisation internationale pour les migrations en février, les conflits armés, les catastrophes liées aux risques naturels et les épidémies en République démocratique du Congo, ont créé l’une des crises les plus complexes et les plus anciennes du monde.