Dimanche se tient le second tour de l’élection présidentielle au Niger. Le candidat du pouvoir, Mohamed Bazoum , sorti largement vainqueur du premier round, affronte l’ancien président Mahamane Ousmane, dans un duel historique. Il marquera la première transition démocratique du pays depuis son indépendance.
Système éducatif à améliorer
Prêts pour une transition pacifique, les Nigériens souhaitent voir succéder au président sortant Mahamadou Issoufou, au pouvoir depuis dix ans, un dirigeant honnête. Celui qui viendra mettre un terme aux attaques djihadistes récurrents dans le pays.
« Nous devons aider les pauvres. Nous voulons construire un système de santé et d’éducation et éradiquer les djihadistes. Les élus doivent faire preuve d’honnêteté », déclare Abdelaziz Chaïbou, restaurateur.
Les hauts fonctionnaires souhaitent voir le nouveau président revaloriser le système éducatif : « Je dépense près d’1,5 million FCFA chaque année pour mes années, mais ils ne savent rien », regrette un parent.
Mohamed Bazoum , favori
Le grand favori du scrutin, Mohamed Bazoum, 61 ans, est le candidat du parti au pouvoir. Le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya), dont il est l’un des membres fondateurs tout comme l’actuel président, Mahamadou Issoufou. Elu plusieurs fois député, il dirige à deux reprises le ministère des Affaires étrangères puis devient ministre de l’Intérieur, poste qu’il quitte en juin 2020 pour se consacrer à sa campagne.
« Son slogan » en dit long : « Après nous, c’est nous », souligne France 24 qui a suivi le candidat lors d’un reportage. « Il s’inscrit dans la continuité, c’est le bras droit du président sortant ; un homme du sérail qui connaît très bien les dossiers, notamment sécuritaires. Il en a d’ailleurs fait son cheval de bataille durant la campagne ».
Mohamed Bazoum a obtenu 39,30% de voix au premier tour « Nous avons un rapport de force très favorable », soulignait-il au premier tour. Il promettait « le coup KO » à son challenger, Mahamane Ousmane.