L’attaque est attribuée aux djihadistes du groupe Boko Haram.
Au Nigeria, les attaques djihadistes du groupe Boko Haram font de plus en plus de victimes. Mardi, des obus tirés sur la ville de Maiduguri, dans l’Etat de Borno, ont causé la mort d’au moins 16 personnes et fait des dizaines de blessés, selon Africanews.com.
Tout est parti très vite. Dans l’après-midi, des djihadistes ont traversé des fossés protégeant Maiduguri, pour entrer dans Kaleri, non loin de la ville avant de lancer des obus. Deux d’entre eux ont atteint les quartiers abondamment peuplés d’Adamkole et Gwange, entrainant la mort de neuf garçons sur un terrain de football.
Des vidéos prises par des habitants, démontrent la violence des attaques : on y voit des centaines de personnes paniquées, fuyant dans les rues de la capitale régionale. Certains essayent de secourir des hommes blessés à la jambe ou à la tête. On y voit aussi un corps au milieu de la route, recouvert de végétations.
Renforcer la sécurité à Maiduguri
Le gouverneur de l’Etat de Borno a rendu visite aux victimes ce mercredi : « Environ 60 personnes ont été blessées, dont au moins 16 qui sont mortes. C’est à cause d’une bombe artisanale qui a été tirée par les membres de l’insurrection. Nous avons vécu une situation similaire il y a exactement un an dans la ville de Maiduguri.
La seule solution possible est de déployer de la technologie pour détecter toute personne entrant dans la ville pour nuire à la population », a déclaré Babagana Umara Zulum.
Maiduguri est l’un des derniers bastions protégés dans l’Etat de Borno, foyer de l’insurrection djihadiste au Nigeria. En juillet 2020, des djihadistes avaient aussi tiré des roquettes depuis l’extérieur de la ville, causant la mort de quatre personnes et faisant trois blessés : « Je travaillais juste à côté d’où cela s’est passé. J’ai vu quelque chose de rouge arriver et c’est tombé. Ça a frappé beaucoup de gens et en a tué plusieurs », témoigne Awana Ali, un habitant.
Le Nord-Est du Nigeria est en guerre depuis 2009. En 2016, le groupe des islamistes de Boko Haram s’est fractionné : d’un côté, la faction authentique, et de l’autre, l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap).