Ce verdict rendu le 23 septembre 2020 continue de susciter beaucoup de questions. Alors que le BCNUDH, estime que les lanceurs d’alerte doivent être protégés et non torturés.
En République démocratique du Congo (RDC),le Bureau conjoint des Nations unies aux droits (BCNUDH) de l’ONU se dit très inquiet par la condamnation à mort des deux lanceurs d’alerte d’Afriland First Bank CD.
Ce verdict rendu le 23 septembre 2020 continue de susciter beaucoup de questions.Alors que le BCNUDH, estime que les lanceurs d’alerte doivent être protégés et non persécutés.
Le jugement qu’ont présenté à certains médias locaux les avocats d’Afriland First Bank CD fait 25 pages. Il a la signature du greffe. On y lit que les deux lanceurs d’alerte ont été condamnés pour cinq chefs d’inculpation, dont faux et usage de faux. C’est l’un de leurs arguments pour dire que les accusations dont fait l’objet la banque sont fausses.
Mais l’avocat congolais de l’ONG PPLAAF, qui supporte les lanceurs d’alerte, dit s’être rendu au greffe. Le jugement, certifié conforme qu’il y a trouvé, fait une page de moins. Dans ce document par exemple, les lanceurs d’alerte ne sont pas reconnus coupables de faux en écriture et usage de faux.
La dureté du jugement
Par contre, pour ce qui est de la condamnation à mort, les deux documents sont semblables. Les juges ont considéré que les actes commis par les deux lanceurs d’alerte étaient dus à une infraction à la sécurité publique dans le but de s’attaquer aux personnes et aux propriétés.
Une infraction susceptible de la peine de mort. Ils sont donc condamnés plus lourdement que s’ils avaient fait partie d’une bande armée. Dans cette mesure, seul le chef aurait pu être condamné à mort. Tout autre participant aurait risqué de 10 à 15 ans de prison.
Autre chose qui démontre la dureté de ce jugement : les deux anciens auditeurs sont condamnés à quatre ans de prison pour la violation du secret professionnel alors que le Code pénal prévoit une peine maximale de six mois.