Alors que les quatre candidats en course s’étaient manifestement mis d’accord sur une distribution des postes avec le milliardaire sud-africain Patrice Motsepe, le candidat promet de maintenir sa candidature les autorités ivoiriennes n’y voient aucun inconvénient.
L’élection du prochain président de la CAF ne devrait pas être facile comme le souhaite la Fifa. Alors que les quatre candidats en course s’étaient manifestement mis d’accord sur une distribution des postes avec le milliardaire sud-africain Patrice Motsepe, le candidat ivoirien Jacques Anouma, pense que c’est seulement un « accord de principe ».
Dans un entretien donné à l’AFP mardi 2 mars, l’ancien président de la Fédération ivoirienne de football estime que le « procès-verbal qui a été paraphé » à l’issue de cette réunion de Rabat « ne devait être connu par personne ».
Contre la distribution des postes
« Je suis choqué. On met plus en avant une distribution de postes qu’un accord pour aller vers l’unité. On a l’impression qu’on a sacrifié l’Afrique sur l’autel de nos ambitions personnelles », dit-il.
Jacques Anouma doit rencontrer le président de la République ivoirien, Alassane Ouattara : « Si mes électeurs, ma base et les autorités me disent « cela ne nous intéresse pas, allons à des élections », je ne fuirais pas mes responsabilités », promet-il. Car, « ce qui se passe n’est pas trop démocratique, on impose aux électeurs un schéma. Qui vous dit qu’ils sont preneurs ? »
D’après des sources proches des candidats, Augustin Senghor (Sénégal) et Ahmed Yahya (Mauritanie) seraient prêts à accepter l’offre de la Fifa : s’ils renoncent à se présenter lors du scrutin prévu le 12 mars pour laisser la place au milliardaire sud-africain, soutenu par Gianni Infantino, le président de la Fifa, ils seront premier et deuxième vice-présidents. Alors que Jacques Anouma se verrait proposer un poste de conseiller du président.
Financement des autorités ivoiriennes
L’ancien président de l’Union de football Ouest Africaine (UFOA) a reçu le 26 février un courrier de la Fifa lui demandant des comptes sur le financement de sa campagne. L’instance dirigeante du football mondial soupçonne le candidat d’avoir bénéficié d’un soutien financier venant des autorités ivoiriennes d’une valeur d’environ 15 millions d’euros.
« Il est à noter que le candidat ne reçoit pas de financement des autorités ivoiriennes, ces dernières s’étant engagées, à travers le communiqué sanctionnant le Conseil des ministres du 20 janvier 2021, à mener des actions diplomatiques et relationnelles pour la promotion de la candidature », s’est défendu Anouma dans un communiqué daté du mars 2 mars.