Le président du parti Pastef a été arrêté ce mercredi alors qu’il se rendait à la convocation du juge d’instruction.
L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a été arrêté ce mercredi alors qu’il se rendait à la convocation du juge d’instruction. Le député a été conduit à la section de recherches pour « troubles à l’ordre public », ont annoncé ses avocats.
L’arrestation de l’homme politique a eu lieu après le départ de son domicile, vers 9 heures, de son convoi. Mais le trajet a été agité. Des heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté après l’arrestation de M. Sonko. Toutes les boutiques du quartier ont fermé leur porte, selon RFI.
Des rassemblements de partisans tout au long de la route sont tenus à distance par les forces de l’ordre. Certains ont été éparpillés par les éléments du GIGN. Le dispositif sécuritaire est très important, aussi bien au palais de justice que sur le parcours.
Le film de son arrestation
C’est le parcours emprunté par le député qui est à l’origine de son arrestation. Suite à un désaccord avec la préfecture sur le trajet à emprunter, le véhicule d’Ousmane Sonko a été immobilisé. Ensuite la tension est montée avec les partisans regroupés à cet endroit, ce qui a conduit à l’interpellation : « C’est ce qui était recherché », a déclaré l’un de ses avocats.
Convoqué par le juge d’instruction, Ousmane Sonko avait dans un premier temps affirmé qu’il ne se rendrait pas au palais de justice avant de changer d’avis, sur les conseils de ses avocats, de son guide religieux et de responsables de la société civile.
Refus d’abdiquer
Le président du parti Pastef, arrivé 3e à la dernière présidentielle, pense qu’il ne faut pas donner à l‘adversaire la possibilité de vous enfoncer davantage : « Quand on a un dossier, il ne faut pas donner à l‘adversaire la possibilité de créer des dossiers dans le dossier. C’est cela qui est recherché. Et si je ne déférais pas à la convocation, la conséquence logique c’est un mandat d’amener, peut-être. L’armée qui sera envoyée ici peut trouver une résistance, même si moi je ne résiste pas. Ils pourront nous mettre sur le dos un autre délit : c’est-à-dire la rébellion. Donc nous irons répondre, écouter le juge du premier cabinet. Mais cela ne veut pas dire une abdication. Et j’appelle tout le monde à rester mobiliser, parce que nous n’accepterons aucune injustice, aucune forfaiture quant à la gestion de ce dossier. »