Le président du parti Pastef pense qu’il ne faut pas donner à l‘adversaire la possibilité de créer des dossiers dans le dossier.
Ousmane Sonko a annoncé qu’il répondra finalement à la convocation du juge d’instruction ce mercredi matin. Il s’exprimait ainsi lors d’une déclaration à la presse mardi soir. L’opposant sénégalais qui avait autrefois assuré qu’il ne répondrait pas à une convocation du juge, a justifié ce changement d’avis.
« On n’a jamais vu un dossier politique tranché par la justice dans un sens différent de celui du vouloir du prince, en l’occurrence monsieur Macky Sall. Quelle stratégie devons-nous adopter à partir de maintenant ? Macky Sall a un objectif principal, celui de radier Ousmane Sonko des listes électorales. De l’empêcher en tout cas de pouvoir se présenter à toutes élections à venir, mais particulièrement à l’élection présidentielle de 2024. », soutient-il.
« Nous n’accepterons aucune injustice »
Le président du parti Pastef, arrivé 3e à la dernière présidentielle, pense qu’il ne faut pas donner à l‘adversaire la possibilité de vous enfoncer davantage : « Quand on a un dossier, il ne faut pas donner à l‘adversaire la possibilité de créer des dossiers dans le dossier. C’est cela qui est recherché. Et si je ne déférais pas à la convocation, la conséquence logique c’est un mandat d’amener, peut-être. L’armée qui sera envoyée ici peut trouver une résistance, même si moi je ne résiste pas. Ils pourront nous mettre sur le dos un autre délit : c’est-à-dire la rébellion. Donc nous irons répondre, écouter le juge du premier cabinet. Mais cela ne veut pas dire une abdication. Et j’appelle tout le monde à rester mobiliser, parce que nous n’accepterons aucune injustice, aucune forfaiture quant à la gestion de ce dossier. »
L’opposant fait l’objet d’une plainte pour viols et menaces de mort déposée par une employée d’un salon de beauté de Dakar dans lequel il allait se faire masser. Député depuis 2017, Ousmane Sonko dément les accusations et crie au complot.