Sa visite de trois jours, sera marquée par un appel à la fraternité dans un pays meurtri par des décennies de guerre.
Le souverain pontife effectuera un voyage historique du 5 au 8 mars sur les « terres d’Abraham ». D’après Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’œuvre d’Orient cette visite « aura un grand retentissement dans l’Eglise et dans le monde. C’est un soutien et un message d’espoir adressé à tous les Irakiens ».
« Le pape François a exprimé plusieurs fois sa volonté de venir en Irak (…) il est aujourd’hui, décidé et envisage ce voyage avec beaucoup d’enthousiasme », a assuré le cardinal Sako, lors d’une conférence de presse.
Appel à la fraternité
Sa visite sera marquée par un appel à la fraternité dans ce pays meurtri par des décennies de guerre. Ce déplacement, aussi spirituel que géostratégique, prévu par le Vatican en 1999 puis reporté, s’effectuera sous haute protection. Des commissions locales ont été chargées de sécuriser le circuit : 1650 km au total à travers un pays en miettes, où, le groupe Etat islamique a revendiqué 1 400 attaques en 2020. Pas de bain de foule en raison de la crise sanitaire du covid-19.
A son arrivée à Bagdad, le pape François sera accueilli par le patriarche syriaque catholique Ignace Youssef II Younan, à la Cathédrale Notre-Dame de l’Intercession. Le programme conduira le souverain pontife à Nadjaf, le 6 mars, pour une rencontre privée avec le grand ayatollah Ali-al-Sistani, plus haute autorité chiite du pays.
« La condamnation de ceux qui attaquent la vie » et la « fraternité » seront au cœur de l’échange entre les deux autorités religieuses, appuie le cardinal Louis Raphaël Sako, patriarche chaldéen.
Espoirs
Ce dernier espère que la rencontre aboutira à une déclaration conjointe comparable au document sur la fraternité humaine et la liberté de croyance signé par le pape François et le grand imam sunnite d’Al-Azhar, Ahmed al Tayeb, lors d’un déplacement à Abou Dhabi en 2019.