Les autorités promettent de poursuivre tous les responsables des pillages.
L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a été arrêté mercredi alors qu’il se rendait à la convocation du juge d’instruction. L’arrestation de l’homme politique a eu lieu après le départ de son domicile, vers 9 heures, de son convoi.
Le leader du Pastef-les patriotes a été arrêté pour trouble à l’ordre public et organisation d’une manifestation non autorisée en pleine crise de coronavirus.
Cette arrestation a incité la colère des jeunes de l’opposition, qui se sont livrés à des scènes de pillage de biens publics et privés. Dans la foulée de ces heurts, le gouvernement sénégalais est sorti de son silence et a présenté ses condoléances à la famille du jeune homme tué à Bignona en Casamance.
Les autorités promettent de poursuivre tous les responsables des pillages. Depuis l’arrestation d’Ousmane Sonko, le président Macky Sall qui garde le silence, est accusé de vouloir museler l’opposition avant la prochaine présidentielle de 2024.
La présidentielle 2024
« On n’a jamais vu un dossier politique tranché par la justice dans un sens différent de celui du vouloir du prince, en l’occurrence monsieur Macky Sall. Quelle stratégie devons-nous adopter à partir de maintenant ? Macky Sall a un objectif principal, celui de radier Ousmane Sonko des listes électorales. De l’empêcher en tout cas de pouvoir se présenter à toutes élections à venir, mais particulièrement à l’élection présidentielle de 2024. », avait déclaré l’opposant en début de semaine.
Ousmane Sonko, qui est accusé d’agression sexuelle sur une jeune fille de 20 ans, doit répondre ce vendredi 5 mars à la convocation du juge : « Quand on a un dossier, il ne faut pas donner à l‘adversaire la possibilité de créer des dossiers dans le dossier. C’est cela qui est recherché. Et si je ne déférais pas à la convocation, la conséquence logique c’est un mandat d’amener, peut-être. L’armée qui sera envoyée ici peut trouver une résistance, même si moi je ne résiste pas. Ils pourront nous mettre sur le dos un autre délit : c’est-à-dire la rébellion. Donc nous irons répondre, écouter le juge du premier cabinet. Mais cela ne veut pas dire une abdication. Et j’appelle tout le monde à rester mobiliser, parce que nous n’accepterons aucune injustice, aucune forfaiture quant à la gestion de ce dossier. », soutient M. Sonko.